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ACCUSER2, verbe trans.
Étymol. ET HIST. I.− Objet animé. 1. xes. terme jur. « mettre en cause, porter accusation contre qqn aux fins de condamnation en justice » (sans indication de motif) (Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 203 : Fortment lo vant il acusand, La soa mort mult demandant; et ibid. 215 : Judeu l'acusent, el se tais); 2. id. avec indication de motif, 1155 (Wace, Brut, partie arthurienne, éd. Arnold et Pelan 2148 : Et an semonant te comande Que tu soies an mi aost A Rome a lui, que qu'il te cost, Aparelliez de fere droit De ce que tu li as toloit Si feras satisfaction De ce que nos t'acuseron). II.− Objet inanimé. 1. ca 1152 terme jur. « dénoncer, incriminer (un fait répréhensible) pour exciter la réprobation » (Li dialoge Gregoire lo Pape, éd. W. Fœrster, 15, 3 ds T.-L. : n'acusat pas lo visce del pere de l'abie); 1173 « révéler (le corps d'un délit) » id. (Aiol et Mirabel, éd. W. Fœrster, 9 735 ds T.-L. : ilor fu acussés Uns mout tresgrans tressors qu'il quidoient enbler); 2. ca 1205 « signaler (qqc.) dans un esprit hostile » (Guillaume de Palerne, éd. H. Michelant, 1062 : tot ce qui me plaist refusent Et ce que celer voel acusent). Empr. au lat. jur. accusare au sens I 1 dep. Plaute, Asinaria, 491 ds TLL, 350, 21 (cf. Vulg. Marc., XV, 3 : et accusabant eum summi sacerdotes), au sens I 2 dep. Cicéron, Verr., 2, 43, ibid., 351, 10; ces 2 emplois très attestés en lat. médiév. jur. (ds Mittellat. W. s.v.); au sens II 1 dep. Plaute, Epidicus, 549 ds TLL, 353, 36; cf. Sénèque, Controversiae, 2, 6, 5, ibid., 353, 71 : vitia patris; pas d'équivalent ds Mittellat. W. s.v.; II 2 semble un élargissement de sens de II 1; cf. aussi au sens de « signaler » [part. passé] Leges Wisigoth., 4, 5, 6 ds Mittellat. W. s.v. accusatus, adj. : accusatum sibi negotium destitit iudicare iudex. Hyp. EWFS2qui voit en II 2 [xiie] un développement pop. à partir du lat., en I, II 1 [xiiies.] une réfection de II 2 d'apr. le lat., fait appel à une distinction inutile : I très anciennement attesté, est directement empr. au lat. et non dû à une réfection d'apr. le lat., d'un 1ersens « signaler »; de même II 1; II 2 est une ext. de II 1.