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ACCOMMODATION, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − A.− 1395 terme de coutume « prêt gratuit » (J. Bout., Somme rur., fo97a, éd. 1486 ds Gdf. : Accommodation que les coustumiers appellent prester a aultre par courtoysie aucune chose), attest. isolée. B.− 1. 1455-75 « moyen de satisfaire qqn » (Chast., Chron. V, 246, 9, éd. K. de Lettenhove : en luy exhibant honneur, service, reverence, toute accomodation et prestance), attest. isolée. Ce sens est contesté par FEW, XXIV, s.v. accommodare, note 1, qui donne celui de « remise de qqc. à qqn, prêt » sans doute à la suite d'une interprétation erronée de prestance au sens de « action de prêter » (cf. FEW, IX, s.v. praestare, note 15); 2. 1690 « accord » ds Fur. s.v. : accommodation, t. de Palais. Accord qui se fait à l'amiable. Ce procès est si embrouillé, qu'il n'y a pas moyen d'en sortir que par voye d'accommodation; 1690 « id. (en parlant de textes) », Id., ibid. : ...on le dit aussi figurément de la conciliation des loix, des passages des auteurs qui semblent être contraires. Le plus grand soin des Commentateurs est de trouver l'accommodation des textes de leurs Autheurs qui se contrarient). C.− 1566 « action d'accommoder à qqc., de conformer » (H. Est., Apol. p. Herod., I, 121 ds Gdf. : Or laisserai je veoir la deduction et accommodation de ce propos à ceux qui auront le livre); d'où divers emplois : a) 1701 philos. « déduction, appropriation » (Fur., ibid. : accommodation, terme de Philosophie. Connoître par accommodation, c'est connoître une chose par l'idée d'une autre); b) 1845 théol. (Besch., ibid. : accommodation... Ce mot résume tout un système d'interprétation des livres saints...); c) 1863 physiol. « action d'accommoder (de l'œil) : modification de la courbure du cristallin selon la distance des objets » (Littré s.v. : accommodation, terme de physiologie. On donne le nom d'accommodation de l'œil aux changements qui s'y opèrent pour rendre la vision distincte à des distances diverses); d) 1868 ling. « assimilation partielle d'un son à un autre qui lui est voisin » (Baudry, Gramm. comp. des lang. class., § 79, ibid. : l'accomodation consiste en ce que le voisinage d'une lettre force la lettre voisine à changer d'une certaine façon, pour rendre la prononciation du mot plus facile); e) 1872 « installation, disposition d'un local pour un objet quelconque » (Journ. offic., 7 mars 1872, p. 1611, 3ecol., ibid. : l'accomodation des écoles laisse à désirer.) D.− 1578 sens vieilli « action de traiter qqn (en mauvaise part) » (H. Est., Nouv. lang. franç. italian., I, 116 ds DG : Se dira quelque fois quand il l'aura tué : voilà une accommodation horrible). Empr. au lat. accommodatio attesté au sens C ds Rhet. Herr., I, 2, 3 ds TLL s.v., 330, 24 : elocutio est idoneorum verborum et sententiarum ad inventionem accommodatio; au sens A, en lat. médiév. (« prêt d'argent »), ds Chartae Friburgenses, 126 ds Mittellat. W. 97, 71 : decem marcas... titulo accommodationis... accepimus.