ACCOLADE2, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1546 « action de serrer qqn dans ses bras » (
Palmerin d'Olive, 125 a,
Vaganay ds
Rom. Forsch., XXXII, 4 : Apres luy avoir donné plusieurs baisers et
acolades); 1546 «
id. » (
Noël de Fail,
Baliverneries, 112 ds
Quem. t. 1 1959 : Eutrapel auquel ne tenoit de baiser et moins de rendre ça et la a tas d'
accolades...); 1548 «
id. ». (
Rab.,
Quart Livre, éd. Marty-Laveaux, II, 305 [infirme la date de 1532, Rab., donnée par
FEW et
Bl.-W.5];
2. 1659 cuis. « deux lapereaux qu'on présente ensemble » (
Loret ds la
Muse hist., 18 octobre ds
Fr. mod., XXIII, 302 : Cent
accolades de lapins dont n'en resta pas deux lapins);
3. 1718 impr.,
Ac. s.v. : (...) Un trait de plume qui joint plusieurs articles pour n'en faire qu'un (...).
(Cf. Ac. 1694,
s.v. accoler);
4. 1768 mus.,
J.-J. Rousseau,
Dict. de musique, p. 5 : Trait perpendiculaire aux lignes, tiré à la marge d'une partition, et par lequel on joint ensemble les portées de toutes les parties (...).
Réfection de l'a. fr.
acolée «
id. » (dep.
xiiies., dér. de
acoler*, au sens 1) à l'aide du suff.
-ade*. 2 empl. de 1 comme terme de cuis. p. anal. avec
estouffade, carbonnade, marinade, etc. Orig. prov. (
EWFS2,
DEI, Nyrop t. 3 1936, p. 179) ou ital. (
Wind 1928, p. 190;
Kohlm. 1901, p. 27) improbable, le mot paraissant récent dans ces 2 lang. et le procédé de suffixation en
-ade étant très fréq. au
xvies.; l'a. prov. ne connaît que
colada « coup, tape »; le prov. est prob. empr. au fr.