ACCIDENTEL3, ELLE, adj.
Étymol. ET HIST.
I.− 2
emoitié
xiiies. philos. « ce qui appartient à l'accident, non à l'essence » (
Sidrac le grant philosophe, 916
eresponce, éd. 1528 ds
R. Hist. Litt., 1, 184 : La seconde chose est
accidentelle); 1372 «
id. »
, id. (
Corbichon,
Propriété des choses, 4, 4, éd. 1522,
ibid. : Moisteur, ainsi comme les aultres qualitez, si a aulcunes proprietez qui luy sont naturelles et aulcunes qui luy sont
accidentelles) d'où av. 1430 « secondaire, accessoire » (
Ph. Wieland,
Rec. des antiq. de Flandre, 160 ds
Gdf. compl. : Et par consequent perdre les fidelitez, hommaiges et services d'iceuls hommes et aultres prouffictz
accidentaulx...).
II.− Début
xvies.
accidental « qui arrive par hasard » (
Lemaire de Belges,
Cour. margart., éd. Stecher, IV, 151 ds
Hug. : En ces tenebres parfondes et en maintes autres bruïnes
accidentales le tresresplendissant Escarboucle de son experience... ha surmonté lespesseur des noires ombres de toutes ses adversitez).
Empr. au b. lat.
accidentalis, attesté comme terme philos. au sens I dep.
ives. (en rapport avec
substantialis : Victorinus,
Rhet. p. 211, 40 ds
TLL 289, 76 : rem aut substantialem... aut accidentalem) fréq. en lat. médiév.
cf. 1162,
Gesta abb. Lobiensium 24, p. 327-40 ds
Mittellat. W. 85, 6 : vulgaris linguae, id est Theutonice, que naturalis ei erat, et Romanae, quae accidentalis,
cf. accident 3; II seulement attesté en lat. médiév. :
xiie-
xiiies.
Hist. monast. Walciodorensis, 58 : exceptis accidentalibus quaestibus ds
Mittellat. W. 85, 34.