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ACCEPTION2, subst. fém.
Étymol. ET HIST. I.− Début xiiies. « action de faire entrer en ligne de compte la qualité d'une pers. » terme jur. (Les 7 Sages de Rome, éd. P. Paris, 51 ds R. Hist. litt. Fr., I, 184 : Et fist ses barons assambler qui jurerent que loyaulment sans acception ou faveur ilz ayderont a sçavoir la verité de la chose); ca 1350 « action de distinguer (une pers.) » (Gilles Li Muisis, éd. Kervyn de Lettenhove, II, 249 ds T.-L. : acception ne voet dieus de nulle personne); 1541 « action d'admettre par préférence » (Calvin, Inst. chrét., III, XI, 22 ds Hug. : Les fideles sont justes devant Dieu, non point par les œuvres mais par acception gratuite); 1547 de grande acception « de grand prix » (Haudent, Apologues d'Esope, II, 103 ibid. : Je ne te scay (monsieur) ny gré ny grace D'avoir obtins, a la presente place, C'est ascavoir ta benediction Veu qu'el' ne m'est de grand' acception Pourtant que si elle eust vallu de soy Un seul desnier, ne l'eusse eue de toy). II.− 1. 1532 « action de recevoir (qqc.) » (Lemaire de Belges, Schismes et Conciles, éd. Stecher, 1repart., III, 252 ibid. : Les tresors mobiles, portatifz et transitoires des Empereurs Phelippes et l'acception d'iceux par le Pape Fabian, causerent le premier schisme); 1771 terme méd. « action de recevoir » (Encyclop. ds Trév. : Se dit de tout ce qui est reçu, soit par la peau, soit par le canal alimentaire). − 1842, Ac. Compl. qualifié de peu fréq.; 2. xviies. « action d'accepter les épreuves », relig. (Bourdaloue, Panég. St Louis ds DG : une acception volontaire et une soumission chrétienne). De là les confusions entre acception et acceptation av. la distinction mod. des 2 mots. III.− 1694 « sens donné à un mot » gramm. (Ac. 1694 : acception, t. de grammaire, sens dans lequel un mot se prend. Ce mot a plusieurs acceptions; ce mot dans sa première et plus naturelle acception). Empr. au lat. acceptio, au sens II 1 dep. Cicéron, Top., 37 ds TLL s.v., 282, 44 : ...neque deditionem neque donationem sine acceptione intellegi posse; (cf. av. 821 Theodulf, Carmina, 28, 301 ds Mittellat. W. s.v., 480, 36 : acceptio numeris), terme méd. ive-ves. Theod. Prisc., Log., 49 ds TLL s.v., 282, 70 : acceptio ellebori; II 2 s'est développé en fr., pas d'équivalent en lat. chrét. − I, « considération de la pers. » à partir de l'époque chrét. : Tertullien, Adv. Marcionem, 4, 35 ds TLL s.v., 282, 83 : ex acceptione personae parcens ei; se développe en lat. jur. (Digeste de Florent, Code théodosien, ibid., 283, 4 sq.; cf. Lex Alaman., 41, 1 ds Mittellat. W. s.v., 80, 47); cf. avec attest. de 1350 et 1536 : I Pierre, I, 17 : Et si patrem invocatis eum, qui sine acceptione personarum judicat = secundum uniuscujusque opus... voir Théol. Cath. s.v. acception de personnes; voir aussi Naz, Dict. dr. canon. s.v. − III développé en lat. médiév. à partir de accipere « intelligere » (dep. Quintillien, Inst., 5, 10, 42 : duplex significatio est temporis : generaliter... et specialiter accipitur, et chez les grammairiens) : 1163-64, Arno Reichersbergensis, Apologeticus, p. 140, 9 ds Mittellat. W. s.v., 80, 24 : vocum acceptio.