Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
ABSOLUTION, subst. fém.
Étymol. − Corresp. rom. : prov. absolutio; ital. assoluzione; esp. absolución; port. absolucão; cat. absolució. 1. 1172 « action de remettre les péchés » (G. De Pont Ste Maxence, La Vie de Saint Thomas le Martyr, éd. Hippeau, 2930 ds T.-L.) terme relig.; 2. 1267-68 « acquittement (d'un accusé) » (Brunetto Latini, Li Livres dou Tresor, éd. Chabaille, 606, ibid.), terme de dr. Empr. au lat. absolutio (dér. de absolvere, absoudre*) attesté au sens de « acquittement » dep. Cic., Pro Cluentio, 74, TLL s.v., 181, 1. (cf. Leges Wisigothorum, 7, 4, 5, Mittellat. W. s.v., 54, 66). Spécialisé en lat. chrét. au sens de « rémission des péchés » (Ambroise, Enarrationes in psalm., 40, 7, TLL s.v., 181, 55 : peccatoris absolutione; cf. Thietmar, Chronicon, 4, 71, Mittellat. W., 55, 8 : peccatori absolutionem facere). HIST. − Terme propre à 2 lang. spéciales (rel. et jur.); n'est passé qu'assez tard dans la lang. commune (cf. sém. sens II, 1reattest. lexicogr. ds Littré) où il reste marqué par ses origines. I.− Sens disparus av. 1789. − A.− Absolution « solution ». 1reattest. xives. : L'absolucion [solution] de ceste question appert par la description de la felicité qui a été devant mise. (Oresme, Eth., 21 ds Littré). xves. : Nostre hoste (...) se repentit assez depuis d'avoir fait la question, dont l'absolution [solution] le fit rougir. (L. XI, Nouv. 66 ds Littré). B.− Absolutions « encensements et aspersions d'eau bénite qu'on fait sur le corps des Princes et des Prélats qu'on enterre avec grande cérémonie » (1reattest. ds Fur. 1690; cf. aussi Trév. 1752 et 1771 dernière attest.). − Rem. Remplacé en ce sens, au xixes., par absoute (cf. absoute, hist. II B). II.− Sens attestés apr. 1789. − A.− Sens rel. 1. Théol. « action de remettre les péchés » : 1ersens attesté (cf. étymol.); xives. : De leur mals absolucion ont et grant consolacion. (Vie de S. Evroult, 2593 ds Barb. Misc.); Rich. 1680 le donne comme terme d'Église : ,,Signe de croix avec quelques paroles par le moien de quoi le Prestre remet les pechez à un penitent``. Il signifie aussi l'action par laquelle le prêtre remet les péchés en vertu des paroles sacramentelles qu'il prononce. (Ac. 1718). Perman. de ce sens jusqu'au xxes. (cf. sém.). 2. Dr. canon. On distingue 4 sortes d'absolutions temporelles (cf. déf. ds Gde Encyclop.) : a) l'absolution des censures (1reattest. ds Fur. 1690); b) l'absolution à cautèle/ad cautelam (1reattest. ds Fur. 1701); c) l'absolution avec rechute/ cum reincidentia (1reattest. ds Trév. 1752); d) l'absolution a saevis (1reattest. ds Fur. 1690) qui semble se confondre avec l'absolution a sacris (1reattest. ds Gde Encyclop. 1885-1892). 3. Liturgie : 1reattest. ds Fur. 1690 : En termes de bréviaire, courte prière que dit celuy qui officie à chaque nocturne des matines auparavant les bénédictions et les leçons. Id. au xviiies. ds les Trév. Perman. au xixes. (cf. sém.). B.− Sens jur. − Il est difficile de dire comment les spécialistes, les praticiens, comprenaient et utilisaient le terme, primitivement « acquittement », conformément au sens lat. Au xixes., on s'efforce de distinguer l'absolution de l'acquittement : a discharge of, or deliverie from; an abolition of debts, wrongs (...). (Cotgr. 1611). Terme de palais. Sentence ou Jugement par lequel une personne est déclarée innocente d'un crime dont elle étoit accusée. (Rich. 1680). cf. aussi : Criminel qui entend une sentence d'absolution ou de mort. (Bourdaloue, Pens. Incert. du Salut ds DG). Fur. 1690 précise que le terme ne s'emploie pas seulement au pénal mais aussi au civil : On dit aussi absolution d'une demande civile, quand on en est déchargé. Au xviiies. absolution « acquittement » subsiste (cf. Ac. 1762). xixes. : En termes de droit, jugement qui renvoie de l'accusation un accusé déclaré coupable, il est vrai, mais dont le crime ou le délit n'est puni par aucune loi. L'absolution diffère de l'acquittement en ce que celui-ci déclare l'accusé non coupable. (Littré). − Rem. La déf. de Littré est contestable. Qu'est-ce qu',,un crime ou un délit qui n'est puni par aucune loi``? En effet cf. Gde Encyclop. 1885-1892. Absolution. (...) II. Droit criminel. − Terme de droit criminel qui signifie dans le langage du monde acquittement. Il existe néanmoins entre l'acquittement et l'absolution d'importantes différences... L'accusé doit être absous lorsque le fait qu'on lui reproche n'est pas défendu par la loi pénale.