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ABONNAGE, subst. masc.
Étymol. − 1. a) 1322 terme jur. « droit fixe payable par un tenancier ou un serf à son seigneur couvrant l'ensemble de ses redevances » (Arch. nat., JJ61, fol. 109 rods Gdf. : Le franchimes de toutes tailles, abonnages, mainmortes, mesmariages, redevances de toute servitude); b) 1539 id. « accord fixant cette redevance » (Cout. de Mehung, Cout. gén., III, 932, ibid. : Nul sans droit ou abonage ne peut faire pasturer bestes en la seigneurie de Meung); 1552 abournage « id. » (Cout. de Chateauneuf, Cout. gén. III, 681 : Si le fief est abourné, on se doit régler selon l'abournage); 2. 1352 id. « droit de fixer les limites des tenures d'un domaine et de lever les rétributions correspondantes » (Ord. rois de France, p. 63, art. 17 ds du Cange s.v. abomagium : Se ledit chemin ... ne feust bonniez ... demandera abommage [1. abonnage]; et lidit seigneur et dames ... seront tenu de donner abommage [id.] incontinent). Dér. de abonner*; 1 de abonner 2; 2 de abonner 1. Attesté antérieurrement en lat. médiév. jur. prob. d'abord au sens 2 : 1225, Cart. de St. Denis ds du Cange s.v. bonna 2 (abonagium) : Habet... omnimadam justitiam in hominibus et hospitibus S. Dionysii, citationes, arraminas districta, abonagia, denarios; à rapprocher de a. fr. bonage, voir fr. bornage; puis au sens 1 : cf. avec 1 a 1285 charte de Pontivy [Yonne], p. 272 ds du Cange s.v. abomagium : dicta Maria tenebatur dictis nobilibus in duobus solidis annui abonagii, ratione servitutis corporis sui; cf. : charte de 1298 ds du Cange s.v. abonnare 2 (abonagium) : non obstante libertate seu abonnagio ante dictis; forme abornage, réfection d'après borne. HIST. − Terme de dr. féod. et seigneurial présentant 2 sens (cf. étymol. 1 et 2) et vivant sous l'Anc. Régime. Aux xviieet xviiies. il est synon. de abonnement et n'a plus qu'un sens : Abonnement ou abournement, abonnage ou abournage, traité ou convention par lequel on abonne ou on fixe à un prix certain une redevance incertaine. Fur. 1701. Apr. 1789, le mot ne subsiste plus que comme arch. de civilisation; cf. Ac. Compl. 1842 ,,anc. jurispr.`` et aussi Besch. 1845 : Ce mot a vieilli. On l'omet dans presque tous les dictionnaires les plus modernes, ou bien on renvoie à abonnement. (...) Abonnage signifiait proprement l'action de poser une bonne ou borne dans un morceau de terre pour en limiter l'étendue et la propriété. Par extension, on a dit abonnage pour désigner la convention par laquelle le seigneur féodal bornait ou fixait à une certaine redevance la jouissance d'un droit de pâturage, etc., ou l'affranchissement de quelques devoirs. L'abonnage était aussi l'acte par lequel un vassal aliénait ses rentes et devoirs hommages. De là, le mot a signifié le droit même qui se payait en vertu d'un abonnage ou abonnement.