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ABAISSEMENT, subst. masc.
ÉTYMOL. − Apr. 1170 « état de ce qui est bas et mérite la réprobation », sens fig. (B. de Sainte-Maure, Chron. des ducs de Normandie, éd. Fahlin, t. 1, vers 19 711 : Honte est e granz abaissemenz E lait vers Deu e vers les jenz Que hauz huem lait sa jent frarine, Sofraitose ne miserine). Dér. de abaisser*; suff. -ment1*. HIST. − Aucune disparition de sens ou d'emploi n'est à signaler. Les sens et emplois attestés apr. 1789 se répartissent ainsi : I.− Au sens propre, dans le domaine spatial, etc. (cf. sém. I). − A.− Accept. gén. 1reattest. au xiie-xiiies. dans un cont. concr. relevant de la topogr., où le mot signifie « endroit où le sol s'abaisse », p. ext. du sens « action de s'abaisser, état de ce qui est abaissé », en parlant du sol : A celui di ge que vos façoiz voie, qui monte seur le rescousement (sic), ce est sueur l'abessement. Commentaire sur les Psaumes, B. N., 963, p. 81, (Gdf.). Cf. encore au xvies. le même type de cont. : Et de costé et d'autre y avoit des pentes et abaissemens assez roides. B. de Vigenere, Comm. de Ces., p. 66, (Gdf.). Signifie proprement dès le xvies. (cf. ex. ci-apr.) « action d'abaisser, de s'abaisser; état de ce qui est abaissé » : Jettant des baisers de loin, avec un abbaissement d'yeux, un signe des mains. Larivey, Fid., V, 8, (Gdf.). Subsiste dans son accept. gén. : . au xviies., malgré certaines réserves : ,,Ce mot dans le propre n'est pas, ce semble, usité, ou du moins il ne l'est guere`` (Rich. 1680). L'abaissement de ce mur qui ôtoit la veuë à cette maison l'a bien égayée. Fur. 1690; . aux xviiie, xixeet xxes. (cf. sém. I A) où, selon différentes éd. de Ac. il est plus en usage au fig. B.− Accept. techn. et domaines d'application partic. − Dep. le xviies., le mot a acquis dans divers domaines de l'activité hum. certaines accept. techn., dont la perman. s'étend jusqu'aux xixeet xxes. Est donnée ci-apr. la 1rerecension lexicogr. de quelques-unes de ces accept. suivie de la signif. corresp. : Chir. Abaissement de la matrice et du rectum (Rich. 1680, Rem. sur la lettre A) (cf. abaisser, hist. II A 1 b). Algèbre. Abaissement (des équations), réduction des équations au moindre degré dont elles soient susceptibles (Encyclop. t. 1 1751) (cf. abaisser, hist. II A 1 b). Astron. L'abaissement d'une étoile sous l'horizon est mesuré par l'arc de cercle vertical, qui se trouve au-dessous de l'horizon, entre cette étoile et l'horizon (Encyclop. t. 1 1751). Cf. aussi dans le même ouvrage les expr. abaissement du pôle, de l'horizon visible. Blas. Un abaissement (ou abattement) est ,,quelque chose d'ajouté à l'écu, pour en diminuer la valeur et la dignité, en conséquence d'une action déshonorante ou tache infâmante dont est flétrie la personne qui le porte.`` (Encyclop. t. 1 1751) (cf. abaissé, hist.). II.− Au sens fig., dans le domaine moral (cf. sém. II). Perman. de ce sens dep. sa 1reattest. au xiies. (cf. étymol.) jusqu'à nos jours xviie-xviiies. : Les loix ont voulu que les enfans naturels qui ont été jettez dans le monde clandestinement, vivent dans la honte et dans l'abaissement (Fur. 1701). Cette pieuse princesse travailloit à humilier sa grandeur par des abaissemens volontaires (Fur. 1701).