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ABACA, subst. masc.
ÉTYMOL. − Corresp. rom. : ital., cat. abacà (tous 2 empr. à l'esp. abaca). 1. 1664 « espèce de chanvre vulgairement appelé chanvre de Manille » (Rel. des Philippines, p. 11 ds Rel. de div. Voy. cur. qui n'ont point esté publiés, p.p. M. Thévenot, t. 2, 1664 ds König 1939, p. 5 : Il y a grande abondance... d'abaca, qui ressemble au chanvre d'Europe, & dont l'on fait de fort bons cordages pour les Vaisseaux.); 2. 1782 « espèce de bananier qui produit ce chanvre » (Sonnerat, Voy. aux Ind. Or. et à la Chine, t. 2, p. 249 ds König, p. 5 : Abaca, espèce de bananier; les habitants de l'île de Luçon font des toiles avec les filamens de sa feuille). L'esp. abaca (< tagal abaka) n'est attesté que dep. 1786 (P. Esteban Terreros y Pando, Diccionario castellano con las voces de ciencias y artes, t. 1, Madrid, 1786, d'apr. DHE), mais est néanmoins prob. à l'orig. des formes rom., les Espagnols étant installés aux Philippines dep. le xvies. HIST. − Sens A, perman. du xviiies. (cf. étymol. 2) jusqu'aux xixeet xxes. (cf. art. sém.); sens B perman. du xviies. (cf. étymol. 1) jusqu'au xixeet xxes. (cf. art. sém.). − Rem 1. Le sens A « bananier » est apparu postérieurement au sens B « espèce de chanvre tiré de cet arbre », la matière text. étant connue des commerçants avant l'arbre producteur. Littré est le 1erà établir les 2 sens dans l'ordre logique ci-dessus. 2. Le sens A est toujours attesté au masc.; le sens B est attesté au fém. jusqu'au Trév. 1752, sauf par Savary des Bruslons, qui en 1723, le mentionne déjà au masc. (cf. FEW). 3. L'Encyclop. t. 1 1751 note : Il ne paraît pas qu'on sache bien précisément ce que c'est. Cf. la confusion de Trév. 1752 : Espèce de lin ou de chanvre que l'on recueille dans quelques-unes des Iles Manilles. Il y en a de deux sortes, la blanche et la grise. Cette plante est une sorte de Platane des Indes. 4. V. Hugo, Les Travailleurs de la mer, I, 1866, V, 4 cite abaca comme terme de magie; il s'agit d'un autre mot (cf. inf. abracadabra).