VAUTOUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin 
xies. judéo-fr. 
voltur « grand rapace à la tête et au cou dénudés qui se nourrit de cadavres » (
Raschi, 
Gl., éd. A. Darmesteter et D.-S. Blondheim, t. 1, 1066, p. 147); déb. 
xiiies. [date ms.] 
vostor (
Pseudo-Turpin, éd. Th. Auracher ds 
Z. rom. Philol. t. 1, p. 307, ligne 8); 
xiiies. 
voutour (
Isopet de Lyon, 193, éd. W. Foerster, p. 6); 1553 
vautour (
Ronsard, 
               Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 5, p. 111); 
2. av. 1606 « ce qui ronge et détruit comme le vautour du supplice de Prométhée ou de Titye » (Ph. 
Desportes, 
               Œuvres, éd. A. Michiels, 
Angélique, 1 ds 
Littré); 
3. 1660 désignant ceux qui sont rapaces comme les vautours (
Racan, 
Pseaumes ds 
               Œuvres compl., éd. Tenant de Latour, t. 2, Paris, 1857, p. 220); 
4. 1967 « partisan de la guerre » (
L'Express, 5 juin, p. 70, col. 3 ds 
Dict. 4 1973).     D'un lat. 
*vultōre (
cf. p. ex. l'a. ital. 
avvoltore et le cat. 
voltor), altér. par changement de type de déclinaison du lat. 
vultur, -uris (lui-même à l'orig. de qq. rares formes médiév. comme 
voutre (
ca 1330, 
Nicole Bozon, 
Contes moralisés, éd. L. Toulmim Smith et P. Meyer, p. 13 et p. 101); 
cf. aussi le béarnais 
boutre, butre, bouyre ds 
Palay). La forme en 
-au- au lieu de 
-ou- est prob. d'orig. dial. Le lat. connaissait déjà l'empl. fig. noté sous 3. Le sens 4 corresp. sans doute à une trad. de l'angl; 
hawk (v. 
faucon) plutôt qu'à l'angl. 
vulture « vautour ».