PÉRIODE, subst.
Étymol. et Hist. I. A. 1. Genre indéterm.
a) xives. [date du ms.]
peryode « durée, temps que dure une chose » (
Mahieu Le Vilain,
Méthéores, éd. R. Edgren, p. 68, 31; au masc. p. 93, 34); 1422
periode «
id. » (
A. Chartier,
Quadrilogue invectif, éd. E. Droz, p. 2);
b) xves. [date du ms.]
periode de fievre (
B. de Gordon,
Pratique, B.N. fr. 1288, f
o139 r
ods
DG);
2. fém.
a) astron.
α) 1671
période julienne (v.
julien); 1671 [éd.] « temps que met une planète à effectuer sa révolution de manière à revenir à la même position » (
J. Rohault,
Traité de phys., t. 2, p. 73);
β) 1872 arithm. (
Littré Add. : ensemble des chiffres qui se reproduisent dans le même ordre en une fonction périodique simple ou composée);
γ) 1851 phys. (
Cournot,
op. cit., p. 78);
b) α) 1797 pathol. (
Voy. La Pérouse, t. 4, p. 16 : dans cette
période de la lèpre la peau a déjà perdu sa sensibilité; déjà en 1764 au masc. : le
période d'une maladie,
Lavoisien,
Dict. portatif de méd., t. 2, p. 49 et comme subst. fém. en 1793 d'apr.
FEW t. 8, p. 244b);
β) 1842 géol. (
Ac. Compl. : periodes géologiques);
c) 1871 dr.
période électorale (
Lettres parisiennes, 11 févr., 2, col. 2 ds
Dub. Pol., p. 293);
d) 1938 chim.
période de transformation (d'un radio-élément) (
Boutaric,
Précis de phys., p. 1018).
B. Masc.
1. 1478 « paroxysme (d'une maladie) » (
Le Guidon en français [trad. par N. Panis de l'ouvrage lat. de Guy de Chauliac], f
o34 ds
Sigurs, p. 362);
2. 1690
au plus haut periode (
Fur.).
II. Fém.
1. 1596 rhét. (
Hulsius d'apr.
FEW t. 8, p. 244b);
2. 1787 mus. (
Marmontel,
Œuvres, p. 240 ds
Littré). I empr. sav. au gr. π
ε
ρ
ι
́
ο
δ
ο
ς « laps de temps; durée (de vie), phase d'une maladie; cours, révolution des astres », propr. « chemin autour » d'où « action d'aller autour » (de π
ε
ρ
ι- « autour [de] » et ο
̔
δ
ο
́
ς « route, chemin »), peut-être par l'intermédiaire du b. lat.
periodus. II empr. au lat. de l'époque impériale
periodus «
id. », lui-même empr. au gr. π
ε
ρ
ι
́
ο
δ
ο
ς qui avait aussi ce sens. L'hésitation dans le genre du mot s'explique par le fait que le subst. gr. est fém. et le lat.
periodus masc.
Cf. FEW t. 8, p. 244a-245b.