POITEVIN, -INE, adj. et subst.
Étymol. et Hist.1. Ca 1100 subst. masc. plur. 
Peitevins «les gens du Poitou» et plus gén. «les méridionaux» (
Roland, éd. J. Bédier, 3702); 
ca 1360 adj. 
le comte poitevin (
Hugues Capet, éd. de La Grange, 149); 
2. a) fin 
xiies. subst. fém. «petite monnaie du Poitou» (
Sermons de St Bernard, 125 ds T.-L.); 
b) ca 1200 subst. masc. 
«id.» valoir un poitevin (
Chevalier au cygne, 218, 
ibid.), 
cf. Blanchet-
Dieud. t.4, 1936, p.336; 
3. ca 1200 subst. masc. 
parler le Poitevin (
Aiol, éd. W. Foerster, 5423); 1228 adj. 
son poitevin «chanson poitevine» c.-à-d. «en langue provençale» (
Jean Renart, 
Guillaume de Dole, éd. F. Lecoy, 5211: Uns chevaliers de Danmartin Commença cest son 
poitevin Quant voi l'aloete moder... [
Bernart de Ventadorn, 
Quant voi..., v. note p.185; 
cf. vers 4649: chançon auvrignace]); 
cf. ca 1228 
id. (
Gerbert de Montreuil, 
Roman de la Violette, éd. D. L. Buffum, 322 [même réf. à B. de Ventadorn, v. note p.270; var. ms. B, le plus anc., milieu 
xiiies.: son provençal]).  Dér. de 
Poitou, lat. 
pictavu [
pagu], de 
Pictavi, nom d'un peuple d'Aquitaine habitant ce pays, du gaul. 
*pict- «rusé», d'apr. E. 
Nègre, 
Les Noms de lieux en France, 2
eéd. 1977, p.41; 3 parce que l'éclosion du 
trobar se situe vers 1100 à la Cour de Poitiers sous le règne du comte Guillaume IX duc d'Aquitaine, le plus ancien troubadour connu (1071-1126).