MINISTÉRIEL, -ELLE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1593 «qui a rapport à un office, à une fonction» (
Pierre Crepet,
Le Triomphe des Saincts, I, 654 ds
R. Philol. fr. t.45, p.145);
2. 1766 «de ministre, de ministère» (
Lettre, 7 octobre, éd. Schück, I, p.35 ds
Proschwitz, p.139); 1775 «qui est partisan du ministère» (
Journ. de Bruxelles, 25 octobre, − III, p.225 − , de Londres ds
Proschwitz Beaumarchais, p.268). Dér. de
ministre* et de
ministère* d'apr. le b. lat.
ministerialis att. en lat. chrét. comme adj. «qui est au service de Dieu» (av. 470 ds
Blaise Lat. chrét.), dér. du lat. class.
minister,v.
ministre;
ministériel a évincé la forme
ministerial att. comme subst. «officier de justice» dès 1284 (
Charte, Moreau, 206, f
o148 r
o, Richel. ds
Gdf.,
s.v. menestrel:
ministeriaus) et comme adj. dès 1524 «chargé d'administrer» (
Briçonnet à Marguerite d'Angoulême,
Corresp., 25 fév., éd. Chr. Martineau et M. Vesnère, t.2, p.131, n
o88), puis «qui est du parti des ministres» (
Vergennes à Garnier, 26 mars, − Doniol, I, p.72 − ds
Proschwitz Beaumarchais, p.267), v. cet ouvrage p.267 et 269. On trouve également à la fin du
xviiies. au sens de «partisan des ministres» la forme
ministérialiste (1796,
Néologiste fr.).