INTÉRIEUR, -EURE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. ca 1447 [ms.] « qui est au-dedans de l'âme » (
L'Internelle consolation, éd. A. Pereire, p. 292 :
interiore & divine consolacion);
2. 1530 « qui est au-dedans de l'espace compris entre les limites d'une chose » (
Lefèvre d'Étaples, trad. de la Bible ds
Kunze, p. 93 :
interiores parties de la maison);
3. av. 1662 « qui concerne la vie psychique, qui se passe dans l'esprit » (
Pascal,
Pensées, 381 ds
Œuvres compl., éd. L. Lafuma, 1963, p. 546 : disposition
intérieure);
4. 1812 « qui concerne un pays, son territoire » (
Mozin-
Biber : commerce
intérieur).
B. Subst.
1. av. 1549 fig. « vie intérieure (d'une personne) » (
Marguerite de Navarre,
Les Innocents, 1 ds
Comédies, éd. F.E. Schneegans, p. 96);
2. 1580 « espace compris entre les limites d'une chose » (
Palissy,
Discours admirable ds
Œuvres compl., éd. A. France, p. 369 : à l'
intérieur de toutes les parties closes et fermées au-dedans des pièces d'ouvrages);
3. 1779 « habitation dans laquelle vit une personne » (M
mede Genlis,
Théât. d'éduc., III, 6 ds
Littré);
4. 1797 « espace compris entre les frontières d'un pays »
(Voy. La Pérouse, loc. cit.); 5. 1829
tableau d'intérieur (
Boiste); 1835
intérieur « id. » (Ac.); 6. [av. 1924 sports (
cf. inter1)] 1927
intérieur (
Le Miroir des sports, XVII, 403 c ds
R. Ling. rom. t. 40, 1976, p. 232). Empr. au lat. class.
interior « qui est au-dedans », au propre et au fig. On trouve au
xives.
enteriors (d'un oisel) « cœur et foie (d'un oiseau) » (
Moamin et Ghatrif, éd. H. Tjerneld, p. 293), empr. au lat.
interiora « intestins ».