COPIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. xiiies. « grande quantité » (
Boèce,
Consolation de philosophie ds
Du Cange,
s.v. copia) − 1611,
Cotgr. B. 1. 2
emoitié du
xiiies. [date du ms.] « reproduction d'un écrit » (
Le dit des avocas, 40, éd. G. Raynaud ds
Romania, t. 12, 1883, p. 215);
2. 1623 « manuscrit que l'on remet à l'imprimeur » (Ch.
Sorel,
Histoire comique de Francion, éd. E. Roy, t. 2, p. 78); 1918
en mal de copie (
Toulet,
La Jeune fille verte, p. 28);
3. a) 1636 « reproduction d'une œuvre d'art » (
Monet);
b) 1690
(pâle) copie « (mauvaise) imitation d'une œuvre littéraire » (
Fur.);
4. 1666 « exemplaire d'un livre » (
J. Chapelain ds
Hunter 1967); spéc. 1915 « exemplaire d'un film » (
Ciné-Journal ds
Giraud);
5. av. 1680 « personne ressemblant à une autre par ses traits, son attitude » (
La Rochefoucauld,
Réflexions diverses ds
Œuvres, éd. Gilbert, t. 1, p. 287);
6. a) 1828 « devoir qu'un élève remet à son professeur » (
Michelet,
Journal, p. 710);
b) 1863 « feuille de papier destinée à la rédaction » (
Littré). Empr. au lat. class.
copia « abondance », d'où A. Le sens B 1 pourrait s'être développé à partir du dér. lat. médiév.
copiare « transcrire » (
ca 1330 ds
Latham) proprement « transcrire en grande quantité »,
copia étant en ce sens (1219,
ibid.) un déverbal. Pour d'autres hyp.,
cf. DG, Bl.-W.1. Les sens B 2-6 se sont développés à partir de B 1. L'emploi de
copie pour désigner un exemplaire de film est peut-être né sous l'infl. de l'angl.
copy, où le sens d'« exemplaire » est plus répandu qu'en français.