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CE1, C', Ç', pron. dém. neutre et particule.
Étymol. et Hist. [Ca 881 czo pron. neutre inv. (Eulalie ds Bartsch Chrestomathie, 3, 21); ca 1100 ce forme affaiblie (Roland, éd. J. Bédier, 984)]. A. Employé avec un verbe 1. a) le plus souvent être 2emoitié xes. (Passion, éd. D'A. S. Avalle, 14); − avec d'autres verbes (dont les plus fréquents sont sembler, paraître, devenir, rester, pouvoir) ainsi ca 1040 (Alexis, éd. Chr. Storey, 92); rare, subsiste dans un style soutenu et plus ou moins archaïque, v. infra C 1b; b) peut s'employer dans une phrase interrogative ca 1100 (Roland, 334), employé dans des périphrases d'insistance qui deviendront des interrogatifs composés du fr. mod., v. G. Moignet, Gramm. de l'a. fr., Paris, Klincksieck, 1973, p. 152; 2. pour mettre en relief c'est peut a) reprendre − un élément (subst., pron., inf.) ca 1040 (Alexis, 258); − un membre de phrase, une phrase ca 1040 (ibid., 366); b) c'est + attribut suivi du nom qui reprend l'élément de pensée précédé de que 1580-92 (Montaigne, I, 105 ds Littré); c'est + attribut + que de + inf., ca 1463 (Maistre Pathelin, éd. R. T. Holbrook, 1411); c) c'est à ... de ou à « il appartient à » 1512 c'est à ... de (Gringore 2, 5 ds IGLF); 1666 c'est aux ... à (Molière, Misanthrope, III, 1); 3. c'est ... qui, c'est ... que a) mettent en valeur un élément de phrase . ca 1040 c'est ... + relative (Alexis, 49); ca 1463 (Maistre Pathelin, 1263 : c'est a vous a qui je vendi, Six aulnes de drap); la lang. mod. ne met pas la prép. devant que, ca 1463 (ibid., 1442 : c'est a vous mesmes que je parle), alors que la lang. class. préférait ne la mettre que devant que, qui : 1699-1717 (Fénel., Tél., III ds Littré : C'est vous [...] pour qui mon cœur s'attendrit); . ca 1040 c'est + conjonctive (Alexis, 440); b) peuvent s'employer à la forme interrogative 1561 (Calvin, 154 ds Littré); c) avec un attribut adv., adj. ou part. ce peut prendre la valeur de il impersonnel, mais souvent avec valeur d'insistance 1561 (Calvin, 218, ibid.), v. Grev. § 524 et Brunot t. 6, 2, p. 1645; de même avec l'expr. c'est ... de + inf., av. 1696 (La Bruy., XI ds Littré); [cf. ca 1100 Roland, 1427]; 4. ce + être entrent dans la formation de loc. a) ca 1040 ço m'est vis que « il me semble que » (Alexis, 343); b) début xiies. ceo est a + inf. « il faut » (Lois G. le Conquérant, éd. J. E. Matzke, § 1 : ceo est a saver) v. aussi c'est-à-dire; c) 1erquart xiiies. se ne fust chou que (Le Livre de Lancelot del Lac, 3, 351 ds IGLF); d'où ca 1450 se ce n'estoit (J. Regnier, Fortunes et adversités, 156, 4441, ibid.); d) av. 1742 ce n'est pas que + subj. écarte une opinion (Mass., Avent, Mort du pêcheur ds Littré); e) introduisant une explication 1751 c'est de + inf. (Volt., Louis XIV, 14, ibid.); 1863 c'est que (Littré); f) av. 1510 c'est pour marque l'intention (G. Coquillart, Poésies, 1, 149 ds IGLF); c'est pourquoi v. pourquoi. B. 1. Ce annonce une relative a) − compl. (ou suj.) ca 1040 (Alexis, 369); parfois en relation avec ce explétif (surtout avec le verbe être) 1463 (Maistre Pathelin, 1553); ce explétif non exprimé 1662 (Molière, École des femmes, vers 729); − attribut xves. (Ch. d'Orléans, Ballades, éd. P. Champion, 36); − en appos. fin xiie-début xiiies. (Aymeri de Narbonne, 2352 ds T.-L.); b) ce qui/que pour la personne qui/que 1erquart xiiies. ce qui (Le Livre de Lancelot del lac, 1, 260 ds IGLF) − xviiies. : 1732, Volt., Zaïre, II, 1 ds Littré; à nouv. aux xixeet xxes. : v. Grev. § 527 hist.; rare; 2. une interrogation indirecte 1remoitié xes. (Jonas ds Bartsch Chrestomathie, 4, 6); parfois ce est sous-entendu 1463 (Maistre Pathelin, 685), que peut être sous-entendu av. 1695 (La Font. Jum. ds Littré); 3. une conjonctive ca 1040 (Alexis, 363); parfois la conjonction n'est pas exprimée ca 1100 (Roland, 2297); parce que*; 1160 a çou que « pendant que » (Flore et Blancheflor, Append. 117, Du Méril ds Gdf.); attest. isolée; 1174-1200 a ce que « afin que » (Renart, éd. Méon, 8243), subsiste comme terme de chancellerie dep. 1690, Fur.; 4. av. 1710 ce que fam. loc. adv. exclamative « combien » (Fléch. ds Besch.); 1894 (A. France, Le Lys rouge, p. 79 ds Grev. § 845 rem. 2). C. Subsiste dans certains tours anc. ou rares, à la place des formes composées ceci*, cela* 1. employé seul a) régime d'un verbe ca 1100 (Roland, 233), ne subsiste que dans certaines expr. figées ca 1450 ce faire (J. Regnier, op. cit., p. 83, 2318); 1540 pour ce faire (Nicolas Herberay des Essars, Amadis, 37 ds IGLF); ca 1450 ce faisant (Mist. Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 10061); b) suj. d'un verbe − 1291-1328 ce samble (Ovide moralisé, éd. C. de Boer, X, 3550), encore attesté au xviies. : 1653 [Vaugelas], Quinte-Curce, 7, 2 ds Brunot, t. 6, p. 1646, supplanté par ce me semble, ca 1450 (Mist. Viel Testament, 21828); − 1erquart xiiies. avec des verbes de temps (Livre de Lancelot del lac, I, 316), subsiste comme tour littér. jusqu'au xviiies., Rousseau ds Brunot t. 6, p. 1646; 2. précédé d'une prép. ou d'une conjonction − 1remoitié xes. de ce (Jonas ds Bartsch Chrestomathie, 4, 2); 1310 en tesmoing de cheu (S. Evroult, Arch. Orne [VI, 346, Luce, ms. Amiens] ds Gdf.); − xes. et cio (St Léger, éd. J. Linskill, 43 : et cio li dist); xiiies. et ce (Amadas et Ydoine, éd. C. Hippeau, 5286). Du lat. vulg. *ecce hoc, qui, au fur et à mesure qu'il est devenu inaccentué, a été remplacé comme pron. accentué par cela, sauf dans les loc. archaïques, supra C. Les formes iço, ice, attestées de ca 1040 (Alexis, 528 : Par iço) au xves. (Bl.-W.5), semblent provenir de l'adv. i < hic, p. ext. anal. à partir de l'adv. ici < híc ecce híc (G. Moignet, op. cit., p. 43).