ATMOSPHÈRE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1665 (
Chapelain,
Lettre adressée à Pierre-Daniel Huet [1630-1721] d'apr. L. Tolmer ds
Fr. mod., t. 14, p. 290); 1690 subst. fém. (
Fur. :
Atmosphère. C'est la partie de l'air qui est chargée de vapeurs, ou de nuages, & qui n'a pas la pureté de la région étherée : c'est ce qui cause la réfraction de la lumière des astres. La lune paroît plus grosse à son lever, à cause des vapeurs de l'
Atmosphere); 1694 subst. masc.
(Ac.); 1704 subst. fém.
(Trév.) et dans la plupart des dict. gén. postérieurs;
2. 1759, 10 août, p. ext. « en parlant de l'air d'une ville, d'une chambre, de l'air que respire une personne » (
Diderot,
Lettres à Melle Voland ds
Dict. hist. Ac. fr. : Les habitants de ce pays [Langres] ont... une inconstance de girouette; cela vient, je crois, des vicissitudes de leur
atmosphère, qui passe en vingt-quatre heures du froid au chaud, du calme à l'orage, du serein au pluvieux);
3. av. 1787 masc. fig. (Linguet cité par
Fér. Crit. : C'est dans cet
atmosphère qu'un prisonnier respire); av. 1793 (
Barnave,
Intr. Révol. Fr. ds
Œuvres, éd. M
meSt-Germain et M. Bérenger de la Drome, t. 1, p. 210 : On avait, d'ailleurs, su entourer cette assemblée d'une
atmosphère factice);
4. 1834 phys. « unité de mesure de pression » (
Boiste).
Composé du gr. α
̓
τ
μ
ο
́
ς « vapeur humide » (
Aristote,
Problèmes, 1, 21 ds
Bailly) et σ
φ
α
ι
̃
ρ
α « sphère céleste » (
Id.,
Métaphysique, 2, 8,
ibid)..
Atmosphère, masc. ds
Ac. 1694-1740.