AILE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − Entre 1121 et 1135 « partie du corps des oiseaux qui leur sert à voler » (
Philippe de Thaün, 
Bestiaire, éd. Walberg, 1250 ds T.-L. : De chameil dous piez at [Assida], D'oisel dous 
eles at); d'où p. ext. 
1. 1172-1174 « partie latérale d'un bâtiment » (
G. de Pont-Sainte-Maxence, 
La Vie de St Thomas le martyr, éd. Walberg, 5651, 
ibid. : Pur l'iglise del Nort, e en l'
ele del Nort, E vers le Nort turnez, suffri sainz Thomas mort); 
2. av. 1307 « partie latérale d'une armée en ordre de bataille » (
Guillaume Guiart, 
Branche des Royaux Lignages, éd. Buchon, II, 11225, 
ibid. : Leur granz batailles ordenoient, Dont moult furent longues les 
eles); 
3. id. « flanc d'un navire » (
Id., 
op. cit., id. II, 10229, 
ibid. : La nef Gui de Namur... Cele ou l'amiraut est costoie De tel äir au trespasser Qu'
ele en esmie et fait quasser Du lonc de l'un costé les 
eles); 
4. 1546 anat. « moitiés inférieures des faces latérales du nez » (
Ch. Estienne, 
Dissect. des Parties du Corps, 17, 9 ds 
Quem. t. 1 1959 : 
aelles du nez [ou] narines [ou] pinnes); 
5. 1680 (
Rich. t. 1 : 
ailes de moulin à vent. On parle d'ordinaire de la sorte, mais les meuniers disent les volans d'un moulin à vent).
Du lat. 
ala attesté dep. 
Plaute, 
Bacch., 51 ds 
TLL, 1463, 84, à l'emploi 1 dep. 
Vitruve, 4, 7, 2, 
ibid., 1468, 41; à l'emploi 2 dep. 
Cato, 
Orig., 99, 
ibid., 1469, 18.