ÉCHARPER1, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 1669 « faire (à quelqu'un) une balafre avec une arme tranchante » (
Hauteroche, 
L'Amant qui ne flatte pas, I, 1 ds 
Littré); 
b) av. 1755 « mettre en pièces, massacrer » (
Saint-Simon, 
Mémoires ds 
Adam, p. 203); 
c) 1864 « couper maladroitement » (
Littré); 
2. 1765 « diviser les brins de la laine » (
Encyclop. t. 9, p. 183b, 
s.v. laine).  Var. de 
écharpir, lui-même dér. de 
charpir* 
: ca 1265 (
Rutebeuf, 
               Œuvres complètes, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 348 : 
escharpir laine) − 1765, 
Encyclop., loc. cit.; ca 1290 « déchiqueter » (
Glossaire de Douai, éd. M. Roques, 968) − 1598, Joubert ds 
Gdf. Cf. aussi 
décharpir : 
ca 1290 « déchiqueter (des personnes) » (
Glossaire de Douai, 781) − 1531, 
Miroir historial ds 
R. Hist. litt. Fr. t. 9, p. 473; 
xvies. « 
id. (un tissu) » (
R. Belleau, 
               Œuvres poét. ds 
Gdf.) − 1611, 
Cotgr. 1473 « séparer (des gens qui se battent) » (
Archives Nationales, JJ 195, pièce 827 ds 
Gdf.) − 1675, 
Molière, 
L'Étourdi, V, 9.