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ÉJOUIR, verbe trans.
A.− Vieilli. Éjouir qqn.Donner de la joie (à quelqu'un), rendre joyeux. Une « comédie humaine » qui me charme, m'éjouit, m'instruit (Goncourt, Journal,1856, p. 262).L'idée de causer déplaisir à Malgrison m'éjouissait beaucoup et éjouissait Baduel pareillement (Fabre, Chevrier,1867, p. 197).Ce beau ton d'or blond qui l'éjouit (Lorrain, Âmes automne,1898, p. 32).
B.− Emploi pronom. réfl. [Le suj. désigne une pers.] Se donner de la joie, prendre du plaisir, se divertir. S'attabler en plein air, manger, se régaler, Et sous les verts rameaux s'éjouir et baller (Pommier, Océanides,1839, p. 220).Chaque soleil rapproche de la mort, n'est-ce pas? Il n'est rien de tel que de s'éjouir, tant que l'on en a le pouvoir (Maran, Batouala,1921, p. 85).Les peuples s'éjouissent quand ton cœur a de la joie (Arnoux, Rêv. policier amat.,1945, p. 92).
P. anal. Deux sourires pour un : vous verrez à la fois, S'éjouir la nature et moi qui vous désire (M. de Guérin, Poésies,1839, p. 74).Le feu qui s'éjouissait bruyamment, flambant haut (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 42).
S'éjouir à/de.Trouver de l'agrément, du plaisir dans. L'abbé Coquereau (...) s'éjouissant à cette histoire de façon rabelaisienne, avec des gestes crapuleux et des rires de caserne (Goncourt, Journal,1864, p. 17).Je suis presque en colère, quand j'entends Nefftzer déclarer que la conduite de Bazaine, sa trahison positive sont des choses parfaitement humaines et quand je l'entends s'en éjouir avec son gros rire narquois (Goncourt, Journal,1870, p. 685).Cf. aussi atelier ex. 7.
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le part. passé employé adj. éjoui, ie. [En parlant d'une pers.] Qui éprouve, manifeste une joie vive. Certain matou qui déguerpissait tout ronronnant et tout éjoui de la niche obscure où gîtait sa chatte, la soubrette (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 98). L'heureux Poictevin fait son entrée chez moi, tout éjoui, tout hilare, tout rayonnant (Goncourt, op. cit., 1892, p. 240). Qqc. d'éjoui. Il vous déplie avec une invulnérable lenteur toute vérité, en l'accompagnant d'un sourire qui a quelque chose d'éjoui, d'indémontablement serein, de comme illuminé par la justesse même (Du Bos, Journal, 1924, p. 188). b) Le subst. fém. éjouissance. α) Impression de joie vive, de fête. Étalant, hors du fichu (...) sa gorge si belle, j'éprouvais éjouissance profonde (Fabre, op. cit., p. 279). β) P. méton. Chose qui procure de la joie, de l'agrément. En ma hutte, où ne te manqueront ni soins, ni affections, ni éjouissances de toute sorte (Id., ibid., p. 277).
Prononc. et Orth. : [eʒwi:ʀ], (je m')éjouis [eʒwi]. Lar. encyclop. admet parallèlement l'anc. forme esjouir. Étymol. et Hist. 1remoitié xiies. (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, V, 13 : en parmanabletet s'esjorrunt). Dér. de jouir*; préf. é-*. Fréq. abs. littér. : 20 (éjoui : 8).