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* Dans l'article "ZONE,, subst. fém."
ZONE, subst. fém.
A. −
1. Espace en forme de ceinture ou de bande, délimité sur une surface sphérique.
a) ASTRON. Partie de la sphère céleste déterminée par deux cercles parallèles. Les « Cartes de l'Académie de Berlin » furent (...) dressées; elles inventoriaient la zone zodiacale, y situant environ 40 000 étoiles (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 134).
b) GÉOGR. Chacune des cinq parties de la surface terrestre déterminées par les pôles, les cercles polaires et les tropiques, et correspondant approximativement à un type de climat. Zones polaires (zones froides et glaciales, vieilli) ; zones tempérées; zone tropicale (ou, vieilli, zone torride). En hiver les montagnes nous présentent l'image des zones polaires (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 126).
En partic.
Partie de la surface du globe terrestre qui s'étend dans le sens des parallèles. Zone subtropicale. Des eucalyptus! (...) ces superbes végétaux, les derniers géants de la zone extra-tropicale (Verne, Île myst., 1874, p. 234).Une zone comprise environ entre le tropique du Nord et le 40edegré de latitude (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 50).
Zone de climat, zone climatique. ,,Ensemble des régions soumises à un même climat`` (Envir. 1972). Parmi les grandes zones de climat et de végétation, aucune n'est marquée d'un cachet d'œcologie plus frappant que celle des forêts tropicales humides, approximativement circonscrites entre 10 degrés au Nord et au Sud de l'Équateur (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 121).
Zone de végétation*.
c) GÉOM. ,,Portion de la surface d'une sphère déterminée par deux plans sécants parallèles`` (Uv.-Chapman 1956).
2. Partie de forme allongée ou circulaire, naturellement délimitée sur une surface plane ou non.
a) GÉOL., MINÉR. Partie visible des couches superposées dont certains terrains, certaines pierres sont formés. Zones de l'onyx. Le grenat commun, où la structure en zones concentriques est fréquente, offre souvent des anomalies optiques (Lapparent, Minér., 1899, p. 485).
b) HIST. NAT. Bande, marque circulaire. Zones noires et blanches d'un plumage. De Geer eut l'idée de comparer ces strates claires et obscures [des argiles] aux zones concentriques qui permettent sur un tronc d'arbre de compter les années (Rothé, Géophys., 1943, p. 123).
B. − Espace artificiellement ou naturellement délimité sur une surface plus grande.
1.
a) Étendue de terrain ou de territoire marquée par un ou plusieurs caractères physiques ou géographiques particuliers. Zone de dunes, de forêts, de marécages; zone désertique, fertile, tempérée; zone ensoleillée, humide; zone houillère, pétrolifère; zone sismique. On a (...) envisagé l'installation de petites centrales nucléaires pour la fourniture d'électricité à des exploitations minières situées dans des zones relativement inaccessibles pour le transport des combustibles classiques (Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p. 269).
P. ext. Partie d'un espace quelconque qui se distingue par un trait particulier. En passant dans la zone des rosiers, ils s'étaient fait de larges couronnes (Loti, Mariage, 1882, p. 151).Il y avait [au théâtre], un peu devant les baignoires, à droite, une zone étrange d'où toujours, sur les mêmes répliques, éclataient et se propageaient les rires (Duhamel, Suzanne, 1941, p. 264).
b) Partie d'un terrain, étendue de territoire sur laquelle s'exerce un certain type d'activités. Zone agricole, cultivée, pastorale; zone de communications; zone d'entretien, de fret. La bonne exploitation commerciale du journal exige un tirage maximum dans sa zone de vente (Civilis. écr., 1939, p. 40-3).Une troisième zone d'exploitation [de l'or] est découverte en Sibérie (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1966, p. 341).
SPORTS (jeux de ballon). ,,Secteur du terrain de jeu délimité par des lignes`` (Petiot 1982).
Défense de zone. [P. oppos. à défense individuelle] Défense qui consiste à mettre sous la protection d'un surnombre de joueurs le secteur menacé (d'apr. Petiot 1982).
c) ANAT., BIOL. Partie, région d'un organe, d'un organisme qui se distingue par un caractère particulier. Zone irritée de la peau; zone malade, saine; zone corticale. Dans les seiches et les calmars, l'ouverture du suçoir est entourée d'une zone cartilagineuse (Cuvier, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 410).
Zone érogène*. Zone hystérogène. V. hystérogène2.
d) INFORMAT. Zone de mémoire. ,,Partie d'une mémoire centrale ou périphérique affectée à une fonction particulière`` (Le Garff 1975).
2.
a) Territoire, périmètre soumis à un régime ou à un statut particulier, sur le plan administratif, économique ou légal. Zone postale; zone de sécurité. Le paquet que nous lançions (...) se défit en l'air, de sorte qu'une partie de son contenu tomba dans la zone interdite, qui, de part et d'autre des barbelés, empêchait que les Russes et nous puissions nous joindre (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 170).
b) Spécialement
DR. FISCAL. Zone franche. V. franc3I B.
DR. INTERNAT. Zone de libre-échange*.
Zone d'influence. Ensemble d'États ou de territoires réservés par traité à l'influence politique exclusive d'un État. L'Europe de l'Est fait partie de la zone d'influence soviétique depuis les accords de Potsdam et Yalta en 1945 (Jur.1985).
Zone frontière. Partie du territoire longeant la frontière d'un État et soumise à une réglementation particulière dans l'intérêt de la défense nationale. Cette zone frontière, à cheval sur la France et la Belgique, est peuplée surtout de hors-la-loi auxquels se mêlent nombre de bandits (Van der Meersch, Empreinte dieu, 1936, p. 37).
Zone monétaire. Ensemble constitué, à la suite d'un accord formel ou en conséquence d'un état de fait, par un groupe d'États ou de territoires ayant des intérêts économiques communs, qui observent des règles particulières dans leurs relations monétaires et confient à la monnaie du principal d'entre eux un rôle essentiel dans les règlements internes à la zone et avec le reste du monde (d'apr. Bern.-Colli 1981). Zone dollar; zone sterling. Zone franc. V. franc2.
[Dans un cont. milit.] Zone démilitarisée, militaire. Zone libre. V. libre I A 2 b.Zone no-no. Zone non occupée. Synon. fam. de zone libre.Voici, tel que nous le donne un hebdomadaire de la zone no-no, le récit d'une journée à Vichy (M.-E. Grancher, Le Temps des colonels, 1955, p. 218).Zone occupée. V. occupé A 2.
3. En partic. Zone militaire, ou absol., la zone. Espace militaire qui s'étendait au voisinage immédiat des anciennes fortifications de Paris, occupé illégalement par des constructions légères et misérables. Ce matin, au Point-du-Jour, commence la démolition des maisons de la zone militaire, au milieu du défilé des déménagements de la banlieue (Goncourt, Journal, 1870, p. 587).Au contact même de l'enceinte, sur tout son pourtour, il s'était développé (...) une sorte de ville annulaire collée à l'autre et vivant de ses résidus. La zone militaire, qui interdisait les maisons, tolérait les masures et les baraques (Romains, Homme bonne vol., 1932, p. 292).
P. anal. Faubourg caractérisé par un habitat misérable; banlieue industrielle, mal aménagée, d'une grande agglomération urbaine. Chiffonniers de la zone. Le monde barbare qui s'étendait à Clignancourt entre les murs du boulevard extérieur et les villages boueux de la zone (Nizan, Conspir., 1938, p. 78).
Expr. pop., fig. C'est la zone. ,,La situation est mauvaise, c'est décourageant`` (GDEL).
4. Territoire qui répond à certaines normes ou qui est soumis à un règlement particulier, notamment en matière d'aménagement et d'urbanisme. Zone piétonnière, résidentielle.
Zone bleue. V. bleu I C.
Zone d'action rurale. ,,Région où la population rurale a tendance à partir et où les pouvoirs publics favorisent l'implantation de petites industries`` (Barr. 1974).
Zone industrielle. Zone située à la périphérie d'une agglomération et équipée en vue d'accueillir des établissements industriels. Des méthodes commandées par des principes analogues régissent les créations de zones industrielles (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 356).
Zone d'aménagement concerté (abrév. Z.A.C.). Zone foncière à l'intérieur de laquelle une collectivité publique ou un établissement y ayant vocation intervient en vue de réaliser l'aménagement et l'équipement de terrains, soit afin de les utiliser, soit afin de les rétrocéder après équipement à des constructeurs publics ou privés. V. Z.A.C. ex.
Zone d'aménagement différé (abrév. Z.A.D.). Zone foncière, généralement située en secteur péri-urbain, à l'intérieur de laquelle une personne publique ou une société mixte d'aménagement peut exercer un droit de préemption sur les terrains bâtis ou non bâtis, en vue de limiter les spéculations foncières. V. Z.A.D. ex.
Zone à urbaniser en priorité (abrév. Z.U.P.). Zone foncière qui doit avoir une superficie suffisante pour contenir 500 logements, à l'intérieur de laquelle la collectivité publique acquiert les sols et réalise infrastructures et équipements avant de les rétrocéder à des utilisateurs publics ou privés, afin de permettre, sous son contrôle, une urbanisation rapide et concertée. V. Z.U.P. ex.
5. DÉFENSE. Partie de territoire où s'exerce l'action de forces militaires. Zone de bataille, de combat, d'opération(s), de tir. Dès le mois d'août 1914, je demandai (puisque j'avais le brevet d'infirmière) à être envoyée dans un hôpital de la zone des armées (Maurois, Climats, 1928, p. 159).
C. − Au fig.
1. Domaine à l'intérieur duquel se développe l'action ou l'activité d'une personne ou d'un ensemble de personnes.Zone d'activité, d'influence, de recherche. Vous ajouterez que dans votre zone d'autorité, vous êtes disposé, en conséquence, à recréer une impression de détente (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 608).
2. Domaine abstrait à l'intérieur duquel se développe une activité mentale ou psychologique.Zones sombres, claires de la conscience; zone de rêve, de tristesse; zone floue de la mémoire. Une étude attentive des diverses zones affectives de l'espèce humaine révélerait partout non pas l'identité des éléments, mais la composition analogue, le même plan (Renan, Avenir sc., 1890, p. 179).Cela fait autour de lui et de ses travaux de directeur, par eux-mêmes assez fastidieux, une zone d'ennui, de mesquinerie, de platitude dont il doit se sentir, par moments, accablé (Larbaud, Journal, 1935, p. 365).
3. Classe, catégorie. (Dict. xixeet xxes.).
De seconde zone. De second ordre. Ce sont en réalité des ouvriers de deuxième zone de la deuxième formation, des ouvriers embourgeoisés, (les pires des bourgeois) (Péguy, Argent, 1913, p. 1110).
Prononc. et Orth.: [zo:n]. Att. ds Ac. dep. 1694; Ac. 1740-98: ,,la première syllabe est longue``. Fér. 1768, Fér. Crit. t. 3 1788: zône. Étymol. et Hist. A. 1. 1119 « chacune des cinq grandes divisions du globe terrestre que l'on conçoit séparées par des cercles parallèles à l'équateur et qui correspondent approximativement aux grands types de climats » (Philippe de Thaon, Comput, éd. I. Short, 401); 1552 p. ext. « partie de la surface du globe qui s'étend dans le sens des parallèles » zone torride (Rabelais, Briefue declaration ds Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 3, p. 197); 2. ca 1366 « partie de la sphère céleste déterminée par deux cercles parallèles » (Oresme, Traité de la sphère, ms. B.N. fr. 1350, fo19 vo: selon ces V zones sont en la terre V parties ou plages ou regions); 3. fin xvies. « espace plus ou moins étendu en forme de bande » ici « chemin que le soleil semble parcourir dans le ciel » (D'Aubigné, La Création, chant second ds Œuvres compl., éd. Réaume de Caussade, t. 3, p. 339); 4. a) 1752 minér. (Trév.); b) 1752 hist. nat. « bande ou marque circulaire » (ibid.); cf. 1780 on distingue des zones, des rhombes, des zigzags (Buffon, Hist. nat., Oiseaux, t. 7, p. 89); 1933 géol. zones paléontologiques (Lar. 20e); 5. 1812 « partie de la surface d'une sphère limitée par deux plans parallèles » (Mozin-Biber); 6. 1812 « vide entre deux cordages roulés sur un cylindre » (ibid.); 7. 1842 zone militaire (Ac. Compl.); en partic. 1923 zone « à Paris, zone militaire qui s'étendait au-delà des anciennes fortifications de Paris, occupée par des constructions légères et misérables » (Gide, Journal, p. 756: [le] « terrain de zone » au delà des fortifs); d'où 1932 « espace limite d'une ville occupée par un habitat misérable » des gens de la zone (Céline, Voyage, p. 412). B. 1. 1588 [éd. 1604] « région, contrée » (P. Crespet, Discours de l'âme, I, 152 vods R. Philol. fr. t. 45, p. 151); en partic. 1784 « étendue de terrain ou de territoire, de configuration quelconque, répondant à un caractère ou à un ensemble de caractères » zones sablonneuses (Bern. de St-P., Ét. nat., t. 1, p. 285); 2. a) 1761 « domaine limité dans lequel se produit un phénomène, s'exerce l'action de quelque chose » (D'Alembert, Doutes et Questions sur le calcul des probabilités ds Œuvres philos., hist. et littér., Paris, J.-F. Bastien, an XII, t. IV, 1805, p. 307); α) 1964 zone crépusculaire (Lar. encyclop.); β) 1964 zone optique (ibid.); b) 1832 « domaine limité à l'intérieur duquel s'exerce l'action d'une personne ou d'une collectivité » leurs zones respectives (Balzac, Curé Tours, p. 226); 1890 pol. zone d'influence (La Vie polit. à l'étranger, p. 320 ds Quem. DDL t. 21); c) 1845 « territoire soumis à un statut ou à un régime légal, administratif ou économique donné » (Besch.); d'où α) 1941 zone occupée (L'Œuvre, 18 janv.); 1941 zone interdite (ibid., 25 janv.); β) 1903 zone frontière (A. Bernard, Le Commerce au Maroc ds R. gén. des sc. pures et appliquées, t. 14, p. 146a); γ) 1923 zone franche (Lar. univ.); δ) 1952 zone dollar (Le Monde, 19 janv., p. 1, col. 2); ε ) 1957 zone bleue (L'Aurore, 9 oct., 1f. ds Quem. DDL t. 20, s.v. disque de stationnement); d) 1890 « partie d'une surface quelconque qui se distingue du reste par un caractère ou un trait particulier » zones hystérogènes (J. M. Charcot, Leçons sur les maladies du système nerveux, Paris, Lecrosnier et Babé, III, 88 ds Lapl.-Pont. 1967); e) 1910 « partie de territoire dans laquelle s'exerce l'action des forces militaires » zone de manœuvre (Charlot, in La Revue, no20, 15 oct., p. 194 ds Quem. DDL t. 21); 1910 zone des feux (ibid.); 1918 zone d'action (F. Engerand, in Le Correspondant, 10 mai, p. 398, ibid.); 1918 zone des armées (ibid.); 1943 zone de défense (Military Dictionary, p. 368 [U.S. Government Printing Office], ibid.); f) 1941 « territoire répondant à certaines normes ou soumis à un règlement particulier en matière d'aménagement ou d'urbanisme » zone industrielle ... zones résidentielles (G. Bardet, Probl. d'urban., p. 164); 1955 zone critique (Arrêté du 28 août ds J.O. du 8 oct. 1955 d'apr. Romeuf t. 2); 1960 zones d'action rurale (d'apr. Cabanne Géogr. 1984); 1962 zone à urbaniser par priorité (Réau-Rond. Suppl., s.v. urbanisme,38, 2e[procédure des Z.U.P. instituée en 1958 d'apr. Cabanne Géogr. 1984]). Empr. au lat. class.zona « ceinture » (gr. ζ ω ́ ν η) puis à partir de l'époque impériale terme de géogr. (de même en gr.). Fréq. abs. littér.: 1 820. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 078, b) 920; xxes.: a) 636, b) 5 092.
DÉR. 1.
Zonaire, adj.Qui présente des zones. Les géologues, depuis longtemps, s'accordent pour admettre la composition zonaire de notre planète (Teilhard de Ch., Phénom. hum., 1955, p. 200). [zonε:ʀ]. 1reattest. 1803 (Boiste); de zone, suff. -aire1*.
2.
Zonard, -arde, subst. masc. et adj.,pop. a) α) Subst. masc. [Corresp. à supra B 3] Habitant de la zone, d'une zone. Des zonards en cuir noir (Actuel, nov. 1982, p. 185, col. 3). β) Adj. Qui a, qui évoque l'aspect misérable et sordide de la zone, d'une zone. Le livre s'appelle: Une baraque rouge et moche comme tout à Venice, Amérique (...). Vous me direz: encore un roman zonard! (Actuel, nov. 1982, p. 76, col. 1).Relatif à la zone, à une zone. Un cocon chaleureux au milieu des gravats, drôle de terminus pour notre périple zonard (Actuel, nov. 1982, p. 185, col. 3).b) Subst. masc. et adj. [Corresp. à infra zoner dér. 4 b β] (Personne) qui zone. Dans « Affreux, sales et méchants », du même Ettore Scola (1975, primé à Cannes), Manfredi, méconnaissable, se vautre dans l'ignominie, il est ce vieillard zonard, avare, paillard, et borgne de surcroît (L'Express, 14 mars 1977, p. 40, col. 2). [zona:ʀ], fém. [-aʀd]. 1resattest. a) 1894 arg. milit. « soldat de première classe » (67 Infanterie, Soissons ds Esn. 1955), b) [1920-40 (?) d'apr. Cellard-Rey 1980] 1969 « habitant de la zone » d'où « marginal qui mène une existence précaire, vivant d'expédients » (Tristan Renaud ds Les Lettres fr., 8 janv., p. 5, col. 3); de zone, suff. -ard*.
3.
Zoné, -ée, adj.,hist. nat. [Corresp. à supra A 2] Qui présente des zones de constitution ou d'aspects différents. Bois, silex zoné; coquille zonée; aspect zoné d'une roche. Les albâtres (...) se distinguent des marbres proprement dits par leur structure zonée et fibreuse (Bourde, Trav. publ., 1928, p. 87). [zone]. 1reattest. 1817 « qui présente des zones » (S. Gérardin, Dict. raisonné de bot., Paris, Dondey-Dupré); de zone, suff. *.
4.
Zoner, verbe.[Corresp. à supra B 3] a) Empl. pronom., arg. Se coucher. Le chef de la Volante était parti se zoner en claquant la lourde (Le Breton1960).b) Empl. intrans. α) Arg. Coucher. N'importe où on zonait fallait toujours se tailler à l'aube (Le Breton, Malfrats and Co, 1971, p. 72 ds Cellard-Rey 1980). β) Pop. Mener une existence précaire, marginale; p. ext., flâner sans but précis, par désœuvrement. J'ai quitté la famille à 17 ans. J'ai zoné. Fréquenté la rue, tous les milieux, tous les lieux (Télérama, 18 févr. 1987, p. 59, col. 1). [zone], (il) zone [zo:n]. 1resattest. 1952 pron. « rentrer chez soi pour se coucher » (arg. des voyous ds Esn. 1966), cf. 1957 (San Antonio, Des gueules d'enterrement, p. 162 ds Cellard-Rey 1980), 1971 intrans. (Le Breton, loc. cit.); de zone (étymol. I, 7), dés. -er.
5.
Zonier, -ière, subst. et adj.a) [Corresp. à supra B 3] α) Subst., fam. Habitant de la zone. Ces squatters (...) vivaient, comme aujourd'hui nos zoniers, dans de misérables abris de planches, avec cuisine en plein vent et des linges à la fenêtre (Morand, New-York, 1930, p. 224). β) Adj. Relatif à la zone. Jardin zonier. Il n'y avait autour de nous que terrains vagues, petits ateliers, remises ou écuries, baraques zonières, entreprises insalubres, équarrisseurs (Queneau, Pierrot, 1942, p. 63).b) Subst. [Corresp. à supra B 2 b] Habitant d'une zone franche ou d'une zone frontière. (Dict. xxes.). [zonje], fém. [-jε:ʀ]. 1resattest. [fin xixes. d'apr. Bl.-W.1-5sans précision de sens] a) α) 1907 subst. « cabaretier ou maraîcher qui habite les baraques de la zone militaire parisienne » (France, p. 484), 1923 plus gén. « habitant de la zone » (Lar. univ.), β) 1923 id. « habitant d'une zone frontière, d'une zone franche » (ibid.), b) 1935 adj. boulevard zonier (Simonin, J. Bazin, Voilà taxi! p. 147); de zone, suff. -ier*.
BBG.Berghammer. Un Bonnet tricolore au dict. F-E-D. Leb. Spr. 1979, t. 24, no1, p. 41, 42. − Blochw.-Runk. 1971, p. 205. − Dossiers de mots. Néol. Marche. 1976, no1, pp. 113-114; 1979, no6, p. 312. − Fortin (A.). Urban. et environnement. Néol. Marche. 1981, no25, pp. 85, 86, 88. − Gendrot (D.). Épuration des eaux. Néol. Marche. 1983, no34, p. 33. − Quem. DDL t. 17, 21, 23, 28, 31, 37 (s.v. zonard), 41. − Schmidt (H.). Fr. vivant... Praxis. 1970, t. 17, p. 74.