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ZÈBRE, subst. masc.
I.
A. − ZOOL., lang. cour. Mammifère sauvage d'Afrique de la famille des Équidés, à robe claire rayée de noir ou de brun, à la crinière en brosse, au galop très rapide. De même que les zèbres d'Afrique, les hipparions couraient en troupes immenses dans les plaines (Boule, Conf. géol., 1907, p. 157).
Fam. Courir, filer comme un zèbre. Courir très vite, s'enfuir avec une grande rapidité. Il a filé comme un zèbre, comme un limier (Arnoux, Roi, 1956, p. 303).
Arg. milit. Cheval. Monter à zèbre, faire du zèbre (Mulot, Notes arg. St-Cyr, 1918-19).
B. − Fam. Individu quelconque. Synon. pop. coco3, type, zig, zouave, zoulou.Drôle de zèbre, quel zèbre. Il n'y a pas (...) plus vindicatifs que ces zèbres-là (Cendrars, Homme foudr., 1945, p. 172).Toute cette bande de zèbres et de gonzesses glacés qui attendent le départ du premier car. Ils sont verts comme des malades (Giono, Gds chemins, 1951, p. 228).
II.
A. − ICHTYOL. Nom donné à deux poissons à livrée rayée, l'un du genre chétodon, l'autre du genre pleuronecte. (Dict. xixeet xxes.)
B. − CONCHYLIOL. Coquillage voisin du casque (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [zε:bʀ ̥]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1610 masc. Zebre [à propos du Congo] « équidé sauvage d'Afrique, à la robe jaune rayée de bandes noires » (P. Du Jarric, Hist. des choses plus memorables advenues tant ez Indes Orient., que autres païs de la descouverte des Portugais, t. 2, pp. 8-9 ds Arv., pp. 507-508); 1627 fém. [id.] (F. de Louvencourt, Le Voyage de l'illustre seigneur et chevalier François Drach, pp. 106-107 [passage dont la source n'est pas F. Drake, mais Pigafetta par l'intermédiaire de Van Linschoten, v. Arv., pp. 505-506], ibid., pp. 504-505); 2. 1888 p. plaisant. arg. « cheval » (Merlin, Lang. verte troupier); 3. 1888 « ami qu'une femme charge d'effectuer pour elle des démarches délicates » sens isolé (A. Daudet, Immortel, p. 146); 1889 péj. « individu » (P. Bourget, Disciple, p. 25). Empr. au port.zebra, att. au sens 1 dep. le xvies. (F. Mendes Pinto ds Mach.), d'abord « âne sauvage, onagre » (dep. 1145, doc. de Coimbra d'apr. J. da Silveira, art. cité infra, p. 229) territorio Ezebreiro, Ezebrario dans des topon. att. ds des doc. des xeet xies., v. J. da Silveira, prob. issu, comme l'esp. cebra (dont les formes anc. sont ezebra, enzebra, Ezebrera), d'un lat. vulg. *eciferus, du lat. equiferus « cheval sauvage », comp. de equus « cheval » et ferus « sauvage ». Les Portugais ont appliqué le nom d'une espèce d'âne sauvage abondamment répandue dans la Péninsule ibérique jusqu'au xvies., au zèbre, animal sauvage qu'ils découvraient en Afrique à cette époque. Voir J. da Silveira ds R. port. Filol. t. 2, pp. 220-247; K. Baldinger ds Z. rom. Philol. t. 71, pp. 314-318; Arv., pp. 502-514; Cor.-Pasc. Fréq. abs. littér.: 75. Bbg. Cohen (M.). Zebra, zecora... Romania. 1955, t. 76, pp. 145-182. − Giese (W.). Z. rom. Philol. 1952, t. 68, p. 167. − König (K.). Überseeische Wörter im Fr. Beitr. rom. Philol. 1939, pp. 216-217. − Pidal (M.). Zebra, cebra. Rom. R. 1938, t. 29, pp. 74-78.