Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
* Dans l'article "VOLUME,, subst. masc."
VOLUME, subst. masc.
I. − Ouvrage, texte écrit, imprimé.
A. − ANTIQ. (égyptienne, gr. et lat.). Ensemble de feuilles manuscrites collées côte à côte et enroulées autour d'un bâtonnet. Deux petites tablettes portent une douzaine de volumes roulés (Louÿs, Aphrodite, 1896, p. 175).
B. − Usuel
1. Ensemble de cahiers (manuscrits, dactylographiés, imprimés) réunis au moyen d'une reliure, d'un brochage. Synon. album, brochure, livre1, ouvrage.Épais, gros, mince, petit volume; volume ancien, précieux, rare; volume broché, cartonné, relié; volume in-folio, in-octavo, in-quarto; l'ensemble des volumes d'une bibliothèque, d'une librairie; prendre, ouvrir, feuilleter, consulter, refermer, ranger un volume; couverture, dos, tranche d'un volume; gravures, illustrations d'un volume. Quant aux beaux livres d'enfants, ce nous est un grand regret de ne pas vanter ici leurs images, leurs textes et même leurs couvertures (...). Les albums, et les volumes riches et sérieux, Hachette et Hetzel, en ont comme la spécialité, les ayant inventés (Mallarmé, Dern. mode, 1874, p. 841):
... je regardais (...) le volume de Balzac du baron. Ce n'était pas un exemplaire broché, acheté au hasard, comme le volume de Bergotte qu'il m'avait prêté la première année. C'était un livre de sa bibliothèque et, comme tel, portant la devise: « Je suis au baron de Charlus »... Proust, Sodome, 1922, p. 1039.
2. P. méton.
a) Quantité de matière, de texte nécessaire pour constituer un volume. Écrire, achever un volume de prose, de vers. Un état général du roman devrait débuter par un état du roman qui est le plus lu: roman populaire, feuilleton des grands quotidiens, roman policier (...), produits auxquels appartiennent les quatre cinquièmes des volumes débités par l'industrie du roman (Arts et litt., 1936, p. 38-5).
b) P. exagér. Écrit, ouvrage d'une longueur excessive. J'entreprends d'expliquer à la chambre en peu de mots (...) un phénomène à l'explication duquel la science dépense des volumes (Hugo, Actes et par., 3, 1876, p. 141).Sitôt qu'un homme a une pensée il écrit tout un volume non tant pour l'expliquer que pour s'excuser de l'avoir (Gide, Journal, 1896, p. 88).Écrire* des volumes (à qqn).
3. Livre, texte faisant partie d'une œuvre considérée comme un ensemble. Synon. tome.Dictionnaire en deux, en dix volumes. Je suis en train de lire le dernier des quatre volumes des Misérables nouvellement parus (Flaub., Corresp., 1862, p. 19).Après la préface de Pierre et Jean, j'avais envoyé mon troisième volume du Journal des Goncourt à Maupassant, sans la dédicace amicale d'autrefois. Je suis tout étonné aujourd'hui de recevoir une lettre complimenteuse (Goncourt, Journal, 1888, p. 788).
II. − Portion de l'espace à trois dimensions occupée par un corps; mesure de cet espace. Calculer, connaître, déterminer, mesurer un volume. Cette étoile est un soleil comme le nôtre, d'un volume énorme et d'une masse considérable (Flammarion, Astron. pop., 1880, p. 383).
A. − Domaine sc. et techn. (dans lesquels interviennent les lois de la matière, les propriétés des corps)
1. CHIM., PHYS. [Le volume est envisagé comme un rapport physique caractérisant un corps, et que l'on peut déterminer en divisant son poids par sa densité] Volume gazeux, liquide, solide; volume constant, primitif, initial, final; volume d'un corps; volume de l'air, de l'alcool, de l'eau, de l'hydrogène; augmentation, diminution du volume; calcul, rapport de la densité et du volume, de la masse et du volume, de la pression et du volume; l'unité principale de volume est le m3. [La science] étudie la chaleur à travers les variations de volume que produisent dans les corps les changements de température, l'électricité à travers ses effets physico-chimiques, la force à travers le mouvement (Durkheim, Divis. trav., 1893, p. 30).Volume apparent, volume réel. La lumière, qui constitue le plus rapide des mouvements connus, bondit de la lune à la terre en une seconde un quart! La connaissance de la distance de la lune nous permet de calculer son volume réel par la mesure de son volume apparent (Flammarion, Astron. pop., 1880, p. 116.Volume atomique. ,,Volume qu'occupe l'atome d'un élément réduit à l'état de vapeur, et ramené à 0oC et à 760 mm`` (Grand. 1962). Il existe entre les poids atomiques des corps, leurs volumes atomiques et leurs différentes propriétés physiques et chimiques, certaines relations générales (Berthelot, Orig. alchim., 1885, p. 309).Volume critique. ,,Volume d'un combustible ou explosif nucléaire au-dessous duquel une réaction en chaîne est impossible et au-dessus duquel elle est certaine`` (Laitier 1969). Si deux gaz sont dans des « états correspondants », c'est-à-dire si leurs températures et pressions sont des fractions égales de leurs températures et pressions critiques, leurs volumes sont aussi des fractions égales de leurs volumes critiques (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 285).Volume massique. V. massique B.Volume molaire. ,,Quotient du volume par la quantité de matière. Le volume molaire s'exprime en mètre cube par mole`` (Moureau SI 1980). Volume moléculaire. V. moléculaire A 3.Volume spécifique. ,,Volume absolu de l'unité de poids d'une substance. Il s'exprime en cm3par gramme`` (Delorme 1962). Synon. volume massique*.Le système doit être composé de telle sorte que l'on puisse parler de phases dans le sens thermodynamique du mot. Cela signifie que les parties homogènes doivent être suffisamment grandes pour que l'on puisse parler de leur température, de leur pression, de leur volume spécifique (Niggli, Lois phases minér. et pétrogr., t. 1, 1938, p. 13).
P. métaph. N'importe quel acteur, et le moins doué, peut par cette connaissance physique augmenter la densité intérieure et le volume de son sentiment (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 161).
Spécialement
Vieilli. [À propos d'un gaz] Synon. de atome.On dit indifféremment: un volume ou un atome d'oxygène se combine avec deux volumes ou deux atomes d'hydrogène pour former de l'eau (Bouillet1859).
Eau oxygénée à 10, 20... volumes. Eau oxygénée qui peut dégager 10, 20... fois son propre volume d'oxygène. (Ds Rob. 1985).
2. Domaine sc. et techn. (faisant usage des lois de la chim., de la phys.)
a) ACOUST., MUS. [Le son est envisagé comme une quantité mesurable; à propos d'un instrument, d'un appareil électro-acoustique reproduisant des sons] Force, intensité d'un son, d'un ensemble de sons. Synon. puissance.Augmenter, baisser le volume d'un poste de radio, d'une chaîne stéréo. L'auditeur (...) est (...) submergé [grâce à la stéréophonie] par une impression de réalité beaucoup plus forte qu'avec le microsillon ordinaire. Celui-ci reproduit avec fidélité les timbres et les volumes (Disque Fr., 1963, p. 9).
Volume acoustique. ,,Grandeur électrique qui est fonction de la puissance vocale (ou musicale) définie et mesurée en un point déterminé au moyen d'un appareil spécifié (dit volumètre ou vumètre)`` (Piéron 1973).
Volume sonore. Qualité de la sensation auditive amenant à reconnaître aux sons un aspect plus ou moins ample ou plus ou moins ténu, le volume croissant avec l'intensité mais décroissant avec la fréquence (d'après ibid.). Trois trompettes jouant à l'unisson (dans la nuance « forte ») n'auront pas leur volume sonore sérieusement augmenté si on leur superpose 12 violons, qui, eux cependant, entendus seuls, développent un volume sonore considérable (Arts et litt., 1935, p. 38-9).
En partic. Ampleur, étendue de la voix. Sans posséder le volume des colossales basses-tailles, le timbre de cette voix plaisait par un médium étoffé, semblable aux accents du cor anglais (Balzac, Vieille fille, 1836, p. 259).Il avait parlé à mi-voix, mais la moitié de sa voix avait encore un volume assez considérable, surtout dans le silence qui régnait autour des deux tables (Simenon, Vac. Maigret, 1948, p. 23).
b) ARM. Volume d'action. ,,Portion de l'espace dans laquelle une bouche à feu donnée peut atteindre un objectif`` (Lar. encyclop., GDEL).
c) MÉCAN. DES FLUIDES. Volume d'expansion (d'un réservoir). ,,Volume d'air au-dessus du niveau maximal du fluide permettant des variations de volume de celui-ci résultant d'une augmentation de la température ou de toute autre cause`` (Industries 1986). Volume utile. ,,Dans un réservoir à pression, volume contenu entre les niveaux maximal et minimal de l'eau, représentant le volume produit par la détente de l'air entre deux périodes d'alimentation, ou encore volume d'eau envoyé à l'utilisation pendant ce même temps`` (Colas-Cab. 1968).
d) MÉD., PHYSIOL.
Volume courant. ,,Volume d'air mobilisé par un cycle respiratoire normal`` (Méd. Flamm. 1975).
Volume expiratoire/inspiratoire maximum-seconde (abrév. VEMS/VIMS). ,,Volume gazeux expiré/inspiré pendant la première seconde d'une expiration/inspiration forcée succédant à une expiration/inspiration maximale`` (Méd. Flamm. 1975).
Volume globulaire. Volume de la totalité des érythrocytes par rapport au volume du plasma, et qui est normalement de 45 % chez l'homme et de 41 % chez la femme (D'après Man.-Man. Méd. 1977).
Volume sanguin. Volume de la totalité du sang que renferme l'organisme, et qui est évalué à environ 5 litres. Si l'individu ne dispose d'aucune réponse instinctive ou acquise à une situation extraordinaire (...) l'activité du sympathique s'amplifie et se désorganise et peut, en quelques heures parfois, déterminer une diminution du volume sanguin (Lévi-Strauss, Anthropol. struct., 1958, p. 184).
e) PHYS. NUCL.
Volume d'expansion. ,,Région de l'enceinte de confinement dans laquelle la vapeur peut se détendre lors d'un échappement accidentel du circuit primaire de refroidissement`` (Industries 1986).
Volume utile (d'un détecteur). ,,Partie du détecteur sensible au rayonnement et utilisée pour la détection de celui-ci`` (Industries 1986). Ces deux détecteurs délivraient une impulsion électrique au moment du passage d'une particule ionisante dans le volume utile du compteur [Geiger-Müller] (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 345).
f) SC. DE LA TERRE
α) HYDROL. Volume (d'un cours d'eau). Masse d'eau que débite un cours d'eau. Volume d'un fleuve, d'une rivière. Le volume d'eau nécessaire, pendant un temps déterminé, au passage des bateaux dans une écluse, est égal à autant de fois le volume d'une éclusée qu'il y a de bateaux traversant l'écluse pendant ce temps déterminé (Bourde, Trav. publ., 1929, p. 358).Volume des pluies. Quantité de pluie tombée en un temps déterminé. En certains points du globe il tombe du ciel jusqu'à une douzaine de mètres d'eau par an (...); des zones désertiques connaissent des séries de plusieurs années sans une goutte de pluie (...). Le volume total des pluies est pour cela très difficile à réaliser, il est énorme (Combaluzier, Introd. géol., 1961, p. 77).
β) SYLVIC. Volume du bois. ,,Quantité de bois évaluée pour un ou plusieurs arbres abattus ou sur pied`` (Brutt. Sylvic. 1930). Ces forêts doivent être converties progressivement, notamment par introduction d'essences résineuses afin d'améliorer les massifs en les rendant aptes à produire un certain volume de bois à croissance rapide (Forêt fr., 1955, p. 5).Volume apparent. ,,Volume évalué des arbres sur pied, différent de celui qui est obtenu après le dressage de l'arbre abattu`` (Brutt. Sylvic. 1930). L'eau libre qui se trouve à l'état liquide dans les cavités cellulaires peut s'accumuler ou disparaître: elle ne provoque aucune variation dans le volume apparent du bois (Campredon, Bois, 1948, p. 16).Volume plein ou réel. Volume ,,obtenu par l'application d'une formule suivant les dimensions et la forme [de l'arbre]`` (Plais. 1969). Le cube calculé régulièrement (...) ou trouvé dans un tarif de cubage approprié donne le volume réel de l'arbre (Cochet, Bois, 1963, p. 125).
B. − [Domaines prenant en compte l'organisation de l'espace à trois dimensions]
1. GÉOMÉTRIE
a) Figure à trois dimensions, délimitée par plusieurs faces jointives. Le cône, le prisme, la pyramide sont des volumes. La mathématique a longtemps usé et use encore de l'espace défini par deux ou trois dimensions, dans lequel peuvent être situés par leurs coordonnées, les points, les lignes, les surfaces et les volumes. Des objets, rigides et indéformables, sont, dans la géométrie euclidienne, situés dans cet espace « contenant »; ils y sont contenus (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 125).
b) Mesure de cette figure, calculée selon certaines formules mathématiques. Connaître, déterminer le volume d'un cube, d'un solide, d'une sphère. Des difficultés bien plus sérieuses surgissent (...) lorsqu'il s'agit de calculer les volumes, comme nous le verrons à propos d'un des problèmes les plus simples, le volume de la pyramide. Il faut alors recourir à la décomposition des aires et volumes en éléments infiniment petits (E. Borel, Paradoxes de l'infini, 1946, p. 39).
2. BEAUX-ARTS. Corps, objet appréhendé dans ses trois dimensions; représentation qui en est faite, par des procédés graphiques ou plastiques; impression de relief, de masse, de profondeur qui en résulte. [Constantin Meunier] sait par Daumier, par Rodin, la puissance des volumes expressifs où toute la lumière tombe (Faure, Hist. art, 1921, p. 203).
Distribuer les volumes. ,, Disposer les différentes masses qui constituent une composition picturale`` (Hugues, Expr. atelier, s.d.).
C. − P. ext.
1. Espace apparent qu'occupe un corps, un objet; encombrement causé par ce corps, cet objet. Colis, paquet qui fait du volume. La langue bloquée par la tumeur peut prendre un volume considérable rendant phonation et alimentation des plus difficiles (Quillet Méd.1965, p. 183).
a) P. méton. Capacité, contenance d'un récipient, d'un espace de rangement. Volume d'une baignoire, d'une bouteille, d'un coffre de voiture. Deux banquettes, disposées l'une au-dessus de l'autre, en escalier (...) augmentent le volume des casiers inférieurs, à l'effet de faciliter le stockage des pièces lourdes et encombrantes (Villemer, Organ. industr., 1947, p. 79).Le nombre de passagers transportables [à bord d'un navire] est réduit à 60, mais le volume des cales permet d'embarquer 9 400 tonnes de fret (M. Benoist, Pettier, Transp. mar., 1961, p. 97).
b) INFORMATIQUE
α) ,,Encombrement, place de mémoire prise par un programme, un fichier`` (Le Garff 1975).
β) ,,Support d'information d'une mémoire externe (bande, disques magnétiques) réservé au stockage de tout ou partie d'un fichier ou de plusieurs fichiers`` (Le Garff 1975). Un fichier sera multi-volume si les informations constituant ce fichier sont réparties sur plusieurs bandes ou disques (Val.Informat.1976).
2. Masse, quantité visible, mesurable que constitue un corps, un objet ou un ensemble d'objets concrets ou abstraits.
a) [À propos d'une réalité concr.] Livrer un important volume de marchandises; volume d'une chevelure. Le coffre arrière est très spacieux et, outre la roue de secours et l'outillage, permet d'emporter un volume important de bagages (Tinard, Automob., 1951, p. 386).
b) [À propos d'une réalité abstr. ayant trait le plus souvent au comm., à l'écon.] Volume des achats, des affaires, du commerce extérieur, du crédit, des dépenses, des exportations, de la production, des ventes. Le volume d'investissements paraît relativement important et l'instauration du marché commun a certainement incité les caoutchoutiers à accroître leur capacité de production (Industr. fr. du caoutch., 1965, p. 50).
SOCIOL. Volume social. ,,Nombre des unités sociales qui constituent un groupe`` (Graw. 1981).
c) [À propos d'une pers.] Carrure, envergure physique, morale. M. de Pressensé est le président de la Ligue des Droits de l'Homme (...) Il en est la tête, il en est la moelle, il en est le noyau, il en est le mage, il en est le corps et tout le volume (Péguy, Argent, 1913, p. 1235).Je ne bougeais pas, je me faisais humble et petit, rétrécissant mon volume avec déférence, ne respirant que juste ce qu'il fallait (Arnoux, Visite Mathus., 1961, p. 98).
d) Loc. fig.
Avoir, faire, prendre... du volume
[À propos d'une pers.] Avoir, s'attribuer, parfois excessivement, de l'autorité, de l'importance, de l'influence. Elle est charmante, mais elle ne me semble pas avoir tout de même un volume suffisant pour s'imaginer qu'elle peut étonner le monde à si peu de frais (Proust, Guermantes 2,1921, p. 590).
[À propos d'une chose] Former un ensemble imposant. [Le curé] redoutait Barbe dont les péchés faisaient tant de volume et de fracas que le confessionnal en était comme à l'envers, ballotté, secoué (Aymé, Nain, 1934, p. 58).
Donner du volume (à qqn, à qqc.). Accorder, donner de l'importance (à quelqu'un, à quelque chose). Donnant à sa personne, à ses papiers, à ses journaux, le plus de volume qu'il lui était possible (A. France, Jocaste, 1879, p. 125).On a donné un volume exagéré à ce bagage minimal de connaissances « qu'il n'est pas permis d'ignorer », selon les spécialistes, mais que les mêmes spécialistes ne possèdent pas toujours pour ce qui est étranger à leur spécialité (Capelle, Éc. demain, 1966, p. 65).
REM. 1.
Volumateur, adj. et subst. masc.(Shampooing, produit capillaire) qui donne du volume, de la tenue aux cheveux. Des après-shampooings « volumateurs » qui prolongeront nettement la tenue de la coiffure (Le Nouvel Observateur, 3 juin 1983, p. 115, col. 3).
2.
Volumen, subst. masc.,synon. (supra I A).La disparition du papyrus, concurrencé par le parchemin, entraîne celle du volumen (rouleau), qui cède la place au codex (forme actuelle de nos livres faits de cahiers superposés) (Impr.1977).
3.
Voluminet, subst. masc.,hapax. [Corresp. à supra I B] Petit volume. Cher ami, je suis enchanté que mon voluminet t'ait plu (Verlaine, Corresp., t. 1, 1873, p. 102).
Prononc. et Orth.: [vɔlym]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1250 « manuscrit roulé autour d'un bâtonnet » (Bible, B. N. 899, fo194c ds Gdf. Compl.); b) 1284 « livre relié ou broché » (Jean de Meung, Trad. de l'Epitoma rei militaris de Végèce, éd. L. Löfstedt, livre I, VIII, 33, p. 76); 2. 1487 « partie d'une œuvre qui forme un volume » (L. Garbin, Voc. lat.-fr., Genève); 3. 1580 en grand volume « avec beaucoup d'ampleur » (Palissy, Discours admirables, p. 173); 1675 id. « en grande quantité » (Mmede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 743); 4. av. 1615 en petit volume « de manière succincte » (Pasquier, Recherches de la France, p. 798); 1676 id. « en petite quantité » (Mmede Sévigné, op. cit., t. 2, p. 440); 5. 1672 « écrits, lettres d'une longueur démesurée » (Id., ibid., t. 1, p. 523). B. 1. 1279 « partie de l'espace à trois dimensions qu'occupe un corps » (Laurent, Somme, ms. Troyes, fo109 vods Gdf. Compl.); ca 1790 « débit d'une rivière, d'un fleuve » (Marmontel, Mémoires, livre VII ds Œuvres, t. 1, 1repart., p. 214, éd. Paris, 1819); 2. a) 1690 « mesure tridimensionnelle d'un solide » (Fur.); b) 1764 « encombrement d'un corps » (Buffon, Hist. nat., éd. Lanessan, t. 11, p. 176); c) 1911 beaux-arts « corps considéré dans ses trois dimensions » (Séailles, E. Carrière, p. 120); d) 1956 volume massique (Uv.-Chapman); 1959 volume moléculaire (Duval); 1885 volumes atomiques (Berthelot, loc. cit.); 3. a) 1721-34 le même volume de méchanceté (Marivaux, Le Spectateur fr., feuille 21, p. 232); b) 1724 fig. le volume (de qqn) (Fontenelle, Du bonheur ds Œuvres, t. III, p. 265 ds Littré); c) 1892 fig. faire du volume « faire des embarras, faire l'important » (H. Régnier, Éd. des Œuvres de La Fontaine, t. XI, p. 455); 4. 1761 « intensité de la voix » (Marmontel, Cont. mor. Soliman, II ds Littré); 1933 volume sonore (Annuaire radio, p. 95); 1953 « intensité du son d'un appareil électro-acoustique » (Lar. 20eSuppl.). Empr. au lat.volumen « chose enroulée », « rouleau d'un manuscrit », « livre, ouvrage », « partie d'un ouvrage, tome ». Fréq. abs. littér.: 5 632. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 8 720, b) 11 518; xxes.: a) 8 156, b) 5 432.
DÉR.
Volumique, adj.,chim., phys. Relatif au volume, à l'unité de volume. Lois mathématiques pour représenter la variation de la densité volumique de charge depuis le centre de l'astre jusqu'à sa périphérie (Rothé, Géophys., 1943, p. 375).Masse volumique. Masse de l'unité de volume. Synon. masse spécifique*.Vénus a une masse très proche de celle de la terre (...). Sa masse-volumique moyenne est également très voisine de celle de la terre (Schatzman, Astrophys., 1963, p. 143). [vɔlymik]. 1resattest. 1926 « relatif au volume » (Bremond, Poés. pure, p. 162), 1956 masse volumique (Uv.-Chapman); de volume, suff. -ique*.
BBG.Lemaire (J.). Notes lexicol. sur Le Séjour d'honneur d'Octavien de St-Gelais. M. Fr. 1978, no3, p. 100. − Quem. DDL t. 9, 10, 28, 41; 24 (s.v. voluminet).