| ![]() ![]() ![]() ![]() VOLERIE2, subst. fém. Vx ou littér. A. − Action de commettre en secret et avec adresse un vol, une série de vols de peu d'importance. Riche comme était le bon seigneur, dépensant le million par mois, ou davantage, il se montrait plus impatient qu'un pauvre diable, d'une volerie de quelques écus (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 263).Fouquet avait édifié une immense fortune aux dépens des finances publiques, à l'exemple du cardinal [Mazarin] qui avait au moins, pour excuse à ses voleries, les services rendus à la nation (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 231). − P. méton., rare. Classe constituée par ceux qui ont pour habitude de commettre de petits vols. Un homme comme il faut de la petite volerie a toujours une quarantaine d'années, parce que ce Figaro des voleurs a dû nécessairement passer par bien des filières avant d'arriver à cette profession dangereuse (Balzac,
Œuvres div., t. 1, 1825, p. 83). B. − Propension à voler, art de voler. Aussitôt je suis monté dans la chambre où était cet apprenti, qui, certes, est passé maître en volerie (Balzac, MeCornélius, 1831, p. 236).Celui dont les yeux ont vu passer toutes choses: le bon et le mauvais, l'amour chez les jeunes et les vices chez les vieux, la volerie, la méchanceté et la misère, et aussi la vertu, la gentillesse (Jouve, Paulina, 1925, p. 33). Prononc. et Orth.: [vɔlʀi]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1540 (Amadis, éd. H. Vaganay et Y. Giraud, p. 331: les larrons [...] faisoient maintes voleries et destroussemens en leur contrée). Dér. de voler2*; suff. -erie*. Bbg. Spence (N. C. W.). A Note on French voler: « to steal ». R. Ling. rom. 1965, t. 29, pp. 289-291. |