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VITRIFICATION, subst. fém.
A. −
1. Transformation, par cuisson ou par fusion, d'une substance en verre; acquisition de la structure vitreuse. Vitrification du sable, de l'émail. On a évité avec soin qu'aucune pièce [en terre réfractaire] (...) ne soit soumise à l'action des flammes sur ses deux faces, afin de soustraire celles-ci à la vitrification et à une destruction rapide (Ser, Phys. industr., 1890, p. 490).La pâte des grès (...) est composée d'argile et de sable. Soumise à une forte cuisson, elle subit une vitrification qui, en la laissant opaque, lui donne une dureté et une sonorité remarquables (G. Fontaine, Céram. fr., 1965, p. 7).
2. Vieilli. Matière vitrifiée, objet qui offre l'apparence du verre. De belles vitrifications (Lar. 19e). En quels lieux et par quels procédés préparait-on en Égypte les métaux et les substances brillantes, pierres précieuses artificielles et vitrifications, qui étaient assimilées aux métaux? (Berthelot, Orig. alchim., 1885, p. 235).
B. − [Corresp. à vitrifier B] Action de vitrifier une surface; résultat de cette action. Vitrification d'un plancher. Parquets plastifiés ou vitrifiés supportant le lavage avec une serpillière imprégnée d'eau pure et bien tordue ou une éponge bien essorée. Ils ne se cirent pas et ne se grattent pas. Lorsque la vitrification disparaît à l'usure, il faut la refaire (Maîtresse de jeune maison, Paris, Hatier, 1965, p. 182).La vitrification a pour but essentiel de rendre les parquets totalement inaltérables (J. Gardel, Le Bric. dans votre appartement, Paris, Le Livre de poche, 1966, p. 299).
C. − ÉN. NUCL.
1. [Corresp. à vitrifier C 1] ,,Action de vitrifier un pays, une ville`` (GDEL).
2. ,,Inclusion de déchets radioactifs dans des verres du type silicoborates`` (Termes nouv. Sc. Techn. 1983). Un nouveau procédé, dit de vitrification, sera prêt à fonctionner de façon industrielle avant la fin de l'année. Les déchets seront alors digéréset non enrobéset deviendront partie intégrante de blocs de verre qui seront alors stockés provisoirement dans des silos souterrains (Le Point, 19 sept. 1977, p. 74, col. 2).
D. − MÉTALL. ,,Croûte de sable fondu adhérant à un moulage`` (GDEL).
Prononc. et Orth.: [vitʀifikasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) 1563 « action de se vitrifier » (B. Palissy, Recepte véritable, p. 60 ds IGLF); b) 1835 « fusion des matières qui, après le refroidissement, offrent l'éclat, la transparence et la dureté du verre » (Ac.); c) 1872 « matière vitrifiée » (Littré). Dér. sav. de vitrifier*; suff. -(a)tion*. Bbg. Quem. DDL t. 41.