Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
VIOL, subst. masc.
A. − [Corresp. à violer A] Rapport sexuel imposé à quelqu'un par la violence, obtenu par la contrainte, qui constitue pénalement un crime. Synon. littér. vx violement (dér. s.v. violer).Viol et assassinat. Combien d'enfants égorgea-t-il, après les avoir déflorés? Lui-même l'ignorait, tant il avait consommé de viols et commis de meurtres! (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 13).Quand l'homme lui a mis le couteau sous la gorge, Anne n'a pas bougé. Quand il l'a violée, elle n'a pas lutté. Pas de blessures, donc. Sa seule preuve, c'est sa souffrance (Le Nouvel Observateur, 23-29 sept. 1988, p. 89).
Viol collectif. Viol commis par plusieurs personnes sur une seule. Le viol collectif perpétré par des adolescents réunis en petites bandes occasionnelles et peu structurées paraît un phénomène criminologique nouveau en voie d'extension (Porot1975).
P. métaph. On la sort des caisses et on la nettoie (...). Oh! les yeux de Madame devant son argenterie... devant le viol de son argenterie par nos mains! (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 226).
B. − [Corresp. à violer B]
1. Manque grave de respect, transgression. Viol des consciences; viol culturel; viol de l'information. Du viol des lois le gibet sort; Il faut punir (Hugo, Fin Satan, 1885, p. 865).C'est l'Absolu qu'on réprouve en moi, l'Absolu détesté du monde, parce qu'il implique le viol des consignes et l'intransigeance des lamentations (Bloy, Journal, 1893, p. 87).
2. Littér. Action de souiller un lieu sacré. Synon. profanation, violation.Quand enfin la crypte du Panthéon resta vide, les ombres de Voltaire et de Jean-Jacques Rousseau, qui avaient assisté, invisibles, au viol de leurs sépulcres, devinrent subitement apparentes (Coppée, Bonne souffr., 1898, p. 121).
En partic. Invasion militaire étrangère et occupation d'un pays, d'une région. J'appris en outre, scandale inégalé depuis le viol de l'Alsace-Lorraine, qu'on l'avait édité à Berlin. Ce livre-là, mon grand-père le mettait deux fois la semaine dans sa serviette (Sartre, Mots, 1964, p. 52).
Prononc. et Orth.: [vjɔl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1647 « violences faites à une femme » (Vaug., p. 413: viol, qui se dit dans la Cour et dans les armees pour violement, est tres-mauvais); 2. 1648 fig. viol de la foi publique (Scarron, Virgile Travesti, l. VI, éd. V. Fournel, p. 201b); 1875 les viols des lois (Sully Prudh., Vaines tendr., Le Rire, p. 237); 3. 1868 viol de son palais (Goncourt, Journal, p. 449); 1898 viol de leurs sépulcres (Coppée, loc. cit.). Déverbal de violer*. Fréq. abs. littér.: 180.