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VÉRISTE, subst. et adj.
I. − Substantif
A. − HIST. DE LA LITT. Romancier, auteur de théâtre, de nouvelles, poète, représentant ou partisan du vérisme en Italie. Son classicisme [de J. Giacosa] le ramène volontiers à la mythologie et au paganisme, et lui fait proscrire tout ce qui lui semble marqué de mauvaise santé, sans en excepter les exagérations des véristes (Hist. gén. des litt., t. 3, 1961, p. 181).Empl. adj. Ces écrivains véristes, plongés dans la découverte passionnante de la réalité, soutenus par un climat d'ouverture psychologique et sociale, demeurent les fondateurs du roman, de la nouvelle et du théâtre italiens modernes (M. Brandon-Albini, Midi vivant,1963, p. 72).
B. − Partisan du vérisme dans la musique ou l'art lyrique en Italie. L'Italie ne l'attirait point. Il ne la connaissait que par l'infâme musique des « véristes » et par les airs de ténor que la terre de Virgile inspire périodiquement aux littérateurs en voyage (Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1441).
C. − P. anal. Auteur, réalisateur de cinéma soucieux de décrire la réalité sociale quotidienne. L'Italie voit ses « véristes » évoluer dans des sens divergents. Après son dernier reportage de guerre Allemagne année Zéro, Rossellini paraît évoluer vers le fantastique La machine à tuer les méchants ou un mysticisme ironique Amore (Sadoul, Cin., 1949, p. 355).
II. − Adjectif
A. − Relatif au vérisme littéraire ou musical. La poésie vériste (...) ne puisa pas, comme la prose le fit habilement, dans le trésor des ressources régionales aux riches variétés, et cela réduisit considérablement ses possibilités (P. Arrighi, La Poésie vériste en Italie, 1937, p. 226).Sa musique [de Berg] fait oublier la pauvreté d'un livret vériste (Dumesnil, Hist. théâtre lyr., 1953, p. 215).
B. − P. anal. Qui s'écarte de la représentation conventionnelle pour privilégier la description de la réalité concrète, de la société, du sentiment, de la vie. Aux allégories, aux sujets nobles font suite des motifs puisés dans la vie ouvrière et paysanne. D'une part subsiste ce style conventionnel (...); d'autre part s'affirme un style vériste, qui s'écarte, du moins en apparence, des poncifs de l'école pour osciller entre Meunier et Rodin (Dalou, Charpentier, plus tard Bouchard et surtout Landowski) (Arts et litt., 1936, p. 18-2).
Prononc.: [veʀist]. Étymol. et Hist. 1888 (Revue bleue, 5 mai ds Larch. Suppl. 1889, p. 251: Une nouvelle école [...] celle du roman vériste). Empr. à l'ital.verista, dér. de verismo (vérisme*). Bbg. Wahlund (C.). Cent mots nouv. ne figurant pas dans les Dict. de Lang. ou d'Arg. fr. Studier i modern Språkvetenskap utgifna af Nyfilologiska Sällskapet i Stockholm. Uppsala, 1898, no1, p. 25.