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VERDET, -ETTE, adj. et subst. masc.
I. − Adj., rare, vieilli. D'un vert clair. Dans une grosse raie (...), une herbe verdette avait monté (Giono, Regain, 1930, p. 223).
II. − Subst. masc.
A. − CHIM., TECHNOL.
1. Vieilli. Verdet cristallisé. Acétate neutre de cuivre en cristaux. Synon. cristaux de Vénus*, vert de Vénus*. (Ds P. Rousset, Trav. pts matér., 1928, p. 78 et Lebeau, Courtois, Pharm. chim., t. 1, 1929, p. 618).
2. Acétate de cuivre plus ou moins basique préparé avec du marc de vendange acétifié et du cuivre en lames, utilisé notamment en teinture, peinture et viticulture (contre le mildiou) (d'apr. Duval 1959). Synon. vert-de-gris (artificiel/du commerce).Le verdet est un acétate (...) de cuivre qu'on fabrique dans le midi de la France. Ce sel est d'une belle couleur verte (Manuel du fabricant de couleurs, t. 2, 1884, p. 252).
B. − HIST. Membre de groupes royalistes qui menèrent une lutte contre-révolutionnaire après le 9 Thermidor de l'an II et en 1815, en arborant une cocarde verte, couleur du comte d'Artois, et qui se livrèrent à de nombreuses violences dans le Midi de la France. S'enrôler dans les verdets. À Bordeaux, en 1815, il avait été verdet. À cette époque, la fumée de son royalisme lui sortait du front sous la forme d'un immense plumet blanc (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 97).
C. − VÉN. Jeune cerf qui, au moment du brame, guette les défaillances ou les occupations du mâle pour courtiser les biches dont celui-ci s'était réservé l'exclusivité (d'apr. Burn. 1970). La troisième biche, l'Aile, glissait de son pas aérien (...), tandis que les verdets caracolaient déjà sur sa trace. Les grands mâles, les plus âgés ensemble, s'étaient mis aussi à brouter (Genevoix, Dern. harde, 1938, p. 24).
Prononc. et Orth.: [vε ʀdε], [-εt]. Ac. 1694-1740: ,,on l'appelle aussi verd de gris``; 1762: vert de gris; 1798-1835: vert-de-gris. Étymol. et Hist. A. Adj. déb. xiiies. « verdoyant » (Colin Muset, Chans., éd. J. Bédier, I, 3, p. 1). B. Subst. 1. ca 1370 « vert-de-gris » (Guy de Chauliac ds Sigurs, p. 78); 2. 1831 « royaliste arborant la cocarde verte du comte d'Artois » (Balzac, Œuvres div., t. 2, p. 136); 3. 1933 « jeune cerf » (Lar. 20e). Dér. de vert*; suff. -et*. Bbg. Lenoble-Pinson (M.). Le Lang. de la chasse. Paris, 1977, pp. 66-67.