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VENTRU, -UE, adj. et subst. masc.
I. − Adjectif
A. − [En parlant d'une pers.] Qui a un gros ventre. Synon. bedonnant, pansu, ventripotent (fam.).Il était court et ventru (...) car les excès en toute chose poussent le corps dans la voie qui lui est propre. L'ivrognerie, comme l'étude, engraisse encore l'homme gras et maigrit l'homme maigre (Balzac, Illus. perdues, 1837, p. 9).V. fessu ex. de Aymé.
Empl. subst. Bourbaki, notre (...) colonel, était un esprit brouillon, un ronchonneux, un ventru, un joufflu (Cendrars, Main coupée, 1946, p. 227).
B. − [En parlant d'une chose] Qui est renflé, bombé. Coffre, flacon, panier, vase ventru; armoire, commode, cruche, lampe, lanterne ventrue; bateau ventru; barque, embarcation ventrue; citrouille, poire ventrue. Les gens comme il faut préfèrent à ces vases charmants d'abominables pots anglais, ventrus, pansus, bossus et enduits d'une épaisse couche de vernis (Gautier, Tra los montes, 1843, p. 105).
II. − Subst. masc. [Dans un cont. fig.]
A. − Homme à la richesse ostentatoire; nanti. Le beau-frère du fermier du sénateur Bréborde (...) le réac, le domestique des banques et des ventrus (Arnoux, Zulma, 1960, p. 25).
B. − HIST., gén. au plur. Député du centre qui soutenait, sous la Restauration, les décisions, les mesures ministérielles. Journal des ventrus. Ceux qui nous proscrivaient comme des ultras, qui voulaient qu'on nous chassât de toutes les administrations pour y mettre les hommes des Cent jours, sont aujourd'hui des ultras, et nous, nous sommes des libéraux, ou tout au moins des ventrus et des ministériels (Chateaubr., Corresp., t. 3, 1822, p. 285).
REM.
Ventrouillard, -arde, adj.,péj. Ventru. Pour la belle fête de l'Invention des reliques de saint Étienne (...), messe de l'abbé Galette, prêtre bafouillard, bredouillard, ventrouillard (Bloy, Journal, 1903, p. 186).
Prononc. et Orth.: [vɑ ̃tʀy]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1490 « qui a un gros ventre » (Le Guidon en françois, V, 3c ds Rom. Forsch. t. 32, p. 179); b) 1822 subst. masc. plur. « sous la Restauration, sobriquet donné aux députés du centre qui, soutenant le ministère, en obtenaient les meilleures places » (Chateaubr., loc. cit.); 2. 1586 « d'un objet qui est renflé, bombé » (Coust. d'Aoste, p. 368 ds Gdf. Compl.). Dér. de ventre*; suff. -u*. Fréq. abs. littér.: 189. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 442.