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VASQUE, subst. fém.
A. − Bassin ornemental peu profond qui reçoit l'eau d'une fontaine, d'un jet d'eau. Vasque d'albâtre, de pierre. Une enfilade de salles merveilleuses où (...) apparaissait une installation de meubles orientaux (...), au milieu de floraisons tropicales, de jets d'eau de senteur en des vasques de porphyre et de belles statues (Villiers de L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 105).Ils ont laissé leurs fenêtres ouvertes, et des papillons et des cigales, des étamines envolées des fleurs, (...) sont venus tomber çà et là, au hasard des souffles de printemps, sur les éventails de papier, les potiches de terre, les vasques de bronze (Faure, Hist. art, 1912, p. 218).
B. − P. anal.
1. Cuvette de lavabo, de W.C.; baignoire. Lavabo double vasque. Le cabinet de toilette (...) avec la vasque blanche de sa baignoire, ses pots et ses cuvettes d'argent (Zola, Nana, 1880, p. 1348).Ce qui me gênait, c'était une odeur. (...) Il ne s'agissait pas de remugle de vasque à toilette: il n'y avait pas de vasque à toilette (...) C'était une vilaine odeur (Giono, Chron., Noé, 1947, p. 179).
2. Coupe large et peu profonde, souvent fleurie, servant à la décoration d'une table. Elle rôde, inquiète, et de ses doigts tremblants Fleurit d'œillets musqués les vieux Sèvres galants Et de grands iris bleus la vasque japonaise (Lorrain, Modern., 1885, p. 43).
3. GÉOMORPHOL. Petite dépression naturelle, circulaire ou elliptique. La profondeur de l'eau dissimule l'abondant jaillissement de cette source bleue. Aucun bruit; c'est dans cette campagne solitaire, dans cette naturelle vasque évasée, comme une éclosion d'eau entre les papyrus (Gide, Nourr. terr., 1897, p. 177).Près de la sente se trouve une source cachée qui, d'une roche moussue, pleurait autrefois goutte à goutte dans une vasque d'argile (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 89).
Prononc. et Orth.: [vask]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1548-50 archit. « bassin large et peu profond » (doc. ds L. de Laborde, Comptes des bâtiments du roi, t. 2, p. 317); 2. 1885 « coupe large et peu profonde servant à orner un meuble » (Lorrain, Modern., p. 43); 3. 1893 géomorphol. (J. Gourdault, La France pittoresque, XVIII, p. 214 ds Quem. DDL t. 20). Empr. à l'ital.vasca, att. au sens 1 dep. la 1remoit. du xvies. (G. Fr. Bini ds Tomm.-Bell.; cf. lat. médiév. vasca au xiiies., Innocent III ds Blaise Latin. Med. Aev.), issu du lat. pop. vascula, encore vivant dans les dial. d'Italie du Sud dans la terminol. de la vitic., fém. tiré au plur. neutre du lat. vasculum « petit récipient » (DEI; FEW t. 14, p. 194). Fréq. abs. littér.: 160. Bbg. Hope 1971, p. 451. − Quem. DDL t. 20.