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VAR(R)ON,(VARON, VARRON) subst. masc.
A. − PARASITOL. Larve qui vit en parasite dans la peau des bovins, où elle provoque des tumeurs perforantes qui rendent le cuir inutilisable. Une bête peut être atteinte d'un grand nombre de ces varrons, sa peau est gravement endommagée par les trous de sortie qui, même cicatrisés et au bout d'un an, affectent la fleur de marques indélébiles (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 22).V. hypoderme1ex.
B. − P. méton.
1. MÉD. VÉTÉR. Tumeur provoquée par cette larve. Les défauts peuvent affecter le côté fleur du cuir (blessures, marques de feu, piqûres d'insectes et trous de varons guéris, échauffures et moisissures (...)) ou le côté chair (...), ou même toute l'épaisseur (varons ouverts, blessures, échauffures ou coutelures profondes ou traversantes (...)) (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 119).
2. PEAUSS. Trou laissé par cette larve dans le cuir. Voir Id., ibid.
REM.
Var(r)onné, -ée,(Varonné, Varronné) adj.a) Méd. vétér. [En parlant d'un animal] Dont la peau est attaquée par les varrons. Bœuf varonné (Rob. Suppl. 1970, Rob. 1985). b) Peauss. [En parlant d'une peau] Gâté, troué par les varrons. Cuir varronné. Peau varronnée (Rob. Suppl. 1970, Rob. 1985).
Prononc. et Orth.: [vaʀ ɔ ̃]. Rob. 1985, -r-. cilf Harmonis. 1988 -rr-, -r-. Étymol. et Hist. 1. 1911 (Lar. mens.: Varron. Nom donné en certaines régions (Charolais, Lyonnais) à la larve de l'hypoderme du bœuf); 2. 1964 « trou provoqué par cette larve dans le cuir des bovins » (Lar. encyclop.). Mot du domaine fr.-prov. (cf. Dur. 1969 qui att. varõ « œstre de la vache » et la localisation géogr. du terme d'apr. Lar. mens., loc. cit.), corresp. au prov. varoun « ver, larve de mouche, artison du bois » et « bouton (du visage) » (v. Mistral qui att. les formes dauph. varou, langued. barou, rouergate barau et J.-T. Avril, Dict. prov.-fr.: varoun « rougeur » et « sang qui perce la peau des bêtes de somme »), dér. de vare (rouergat bare) « ver blanc, larve d'insecte, larve des bêtes à cornes » (v. Mistral); vare est lui-même issu du lat. varus « bouton, pustule » (cf. varron « éphélide lentiforme, bouton du visage » 1605, Mizauld [astrologue et médecin fr. né à Montluçon, 1510-1578] Jardin medicinal, 173 et 1607, Id., Maison champestre, 625 cité ds Romania t. 35, p. 419), v. aussi FEW t. 14, p. 188. Une infl. de certains représentants du lat. vermis « ver » n'est pas à exclure (v. FEW t. 14, p. 295b qui signale l'existence d'une forme veson « petits vers, larves » att. ds dep. le xviies. en a. lyonn., et vivant dans le domaine fr.-prov.).