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* Dans l'article "VAPORISER,, verbe"
VAPORISER, verbe
A. −
1. Empl. intrans. et trans. factitif. Faire passer, sous l'effet de la chaleur, une substance liquide ou solide à l'état gazeux. Synon. évaporer, sublimer, volatiliser.
a) Empl. intrans. [Le suj. désigne un appareil, une machine] [La locomotive] vaporisait si bien, qu'elle faisait en effet de grosses économies de charbon (Zola, Bête hum., 1890, p. 115).Le radiateur vaporise par saccades (Saint-Exup., Courr. Sud, 1928, p. 71).
b) Empl. trans. factitif. [Le suj. désigne une source de chaleur] La chaleur développée ne chauffe pas directement l'air des pièces, mais sert à vaporiser une certaine quantité de l'eau d'un collecteur(Lar. mén.1926, p. 523).P. métaph. Leurs âmes (...) brûlaient-elles de cette ardeur intime qui vaporise toute inquiétude? (Barrès, Barbares, 1888, p. 99).
2. Empl. pronom. [Le suj. désigne un liquide] Passer de l'état liquide à l'état gazeux, sous l'effet de la chaleur. Dans les machines [frigorifiques] à liquéfaction (...) les vapeurs comprimées se liquéfient dans le condenseur, puis se vaporisent dans le frigorifère (Ser, Phys. industr., 1890, p. 618).La tension de certaines huiles minérales est grande; aussi celles-ci se vaporisent aisément. Il reste un résidu dont la viscosité et la densité sont d'autant plus grandes que la vaporisation a été plus forte (Chartrou, Pétroles natur. et artif., 1931, p. 30).
3. Au part. passé. Des hommes vidaient des seaux d'eau dans les flammes, ou sur les ruines encore fumantes. Et l'on entendait l'espèce de cri aigu de cette eau vaporisée en nuages sales (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 13).Lorsque de l'eau, sous pression normale, est parvenue à 100 degrés et, qu'on la chauffe encore, le premier événement qui suit, sans changement de températureest la tumultueuse expansion des molécules libérées et vaporisées (Teilhard de Ch., Phénom. hum., 1955, p. 185).
B. − Empl. trans. Projeter et diffuser en fines gouttelettes un liquide sur quelque chose. Synon. pulvériser.
1. Qqn vaporise qqc.1(sur qqc.2).Une maîtresse de Charlemagne trépassa (...). Le roi qui l'adorait ne pouvait se décider à laisser enterrer son corps qui se décomposait, en vaporisant un mélange de violettes et de roses (Huysmans, Cathédr., 1898, p. 434).
2. Qqn vaporise qqc.2(avec/de qqc.1).Clotaire: Drôle d'odeur! Elle ne part pas! Jef: C'est le parfum!... J'ai un peu « vaporisé » la pièce (Achard, J. de la Lune, 1929, I, 2, p. 4).La mère Henrouille (...) m'assistait dans mes expériences. Nous allions ensemble de nids en nids [de punaises], aux fissures, aux recoins, vaporiser leurs essaims avec mon vitriol (Céline, Voyage, 1932, p. 487).
Empl. pronom. Il (...) donna un coup de brosse à ses rares cheveux, se vaporisa d'une eau parfumée (Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 72).
C. − Littér. Donner un caractère vaporeux, quasi immatériel à quelque chose.
1. Domaine concr.La lune trop haute, qui vaporise les bois (Ponge, Parti pris, 1942, p. 16).
2. Domaine abstr.Si l'une [Béatrice] glorifie trop l'amour et le vaporise, l'autre [madame de Warens] le vulgarise un peu trop fréquemment (Saint-Beuve, Portr. contemp., t. 5, 1845, p. 387).
Prononc. et Orth.: [vapɔ ʀize], (il) vaporise [-ʀi:z]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1756 (Encyclop. t. 6, p. 279, s.v. expansibilité). Dér. du lat. vapor « vapeur » (v. vapeur1); suff. -iser*. Fréq. abs. littér.: 58.
DÉR.
Vaporisage, subst. masc.,technol. ,,Opération de teinture ou d'impression des tissus au cours de laquelle, sous l'action de la vapeur d'eau, sèche ou saturante, le colorant se fixe sur la fibre`` (Duval 1959). Le vaporisage fixe aussi les couleurs sur les tissus (Quillet1965). [vapɔ ʀiza:ʒ]. 1reattest. 1867 (Exposition universelle, Rapports du jury international, IV, p. 54 ds Quem. DDL t. 12); de vaporiser, suff. -age*.