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VANNE2, subst. masc. ou fém.
Pop., fam.
A. −
1. Propos désobligeant, voire insultant. Synon. pique3, vacherie.Lancer, envoyer des vannes à qqn. Encore une vanne comme celui-là, mec, et je te claque le beignet! (Pt Simonin ill., 1957, p. 289).Ils s'envoient des piques. Ils se balancent des vannes. Ils se traitent de tous les noms (Le Monde, 12 déc. 1985, p. 24).V. parlote ex.
2. Sens affaibli
a) Propos fantaisiste, mensonge. Synon. bobard, boniment.Dire des vannes. Qué que c'est ces vannes que tu m'balances, t'es touché, mon pauvre gonce [gars] ! (Dussort, Preuves exist., 1927, dép. par Esnault, 1938, p. 20).
b) Repartie spirituelle et souvent moqueuse. Synon. blague2, plaisanterie.Au déjeuner, le gros, pour les vannes marrants, il a mis en veilleuse. Le cœur y était pas (Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 164).
3. Mauvais tour, farce. Faire une vanne à qqn. Nous cherchâmes (...) quelle vanne nous pourrions lui faire [au comédien] (...) et nous allâmes corrompre l'accessoiriste (Trignol, Pantruche, 1946, p. 116).
B. − P. antiphr. Occasion favorable, événement heureux, chance. C'était une vanne que la maison Poulaga n'ait pas donné signe de vie. Avec tous ces morts qui s'entassaient! (Le Breton, Rififi, 1953, p. 209).
Rem. L'empl. du mot au masc. tend à vieillir.
Prononc. et Orth.: [van]. Homon. et homogr. vanne1. Étymol. et Hist. 1884 subst. masc. (Moreau, Souv. Pte et Gde Roquette, t. 1, p. 233: Vanne. − Mensonge. Récit fantaisiste); 1893 subst. fém. ici, au sens de « remontrance, semonce violente » (Martellière, Gloss. Vendômois, p. 321); 1901 (Rossignol, Dict. arg., p. 109: Vanne. Faire gagner quelqu'un à un jeu arnaqué est lui faire un vanne [cf. p. 6: ... arnaqués parce qu'il y a des trucs qui empêchent de gagner]); 1936 subst. fém. (Céline, Mort à crédit, p. 270: Toutes les vannes qu'on peut vous filer avec des paroles). Déverbal de vanner3* ou directement issu de vanner1* à partir du sens de « tourmenter, harasser » et « berner, se moquer de » (v. étymol. et hist. 3 et 4).
STAT. Vanne1 et 2. Fréq. abs. littér.: 59.