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VALENCE2, subst. fém.
A. − CHIM., PHYS.
1. ,,Propriété de substitution, de saturation ou de combinaison que possède tout élément chimique`` (Charles 1960).
2. En partic.
a) Valeur numérique exprimant ,,le nombre d'atomes d'hydrogène avec lesquels un élément ou un radical peut se combiner (valence négative) ou le nombre d'atomes d'hydrogène qu'un élément ou un radical peut déplacer (valence positive)`` (Eau 1981). Par définition, l'hydrogène a une valence positive égale à 1 (Musset-Lloret1964).Suivant la valeur de ce nombre, le corps est dit zérovalent, mono- ou univalent, bi- ou divalent. On ne connaît pas de valence supérieure à 8 (Quillet1965).
Valence d'un atome. ,,Nombre de paires d'électrons qu'un atome peut avoir en commun avec d'autres atomes`` (Méd. Flamm. 1975). H. Bateman, définit la valence d'un atome par le nombre de degrés de liberté qu'il possède dans certaines réactions (Radium, 1909, p. 152).
Valence d'un ion. ,,Nombre de charges électriques positives ou négatives portées par l'ion`` (Méd. Flamm. 1975). Synon. électrovalence (s.v. électri-).
Liaisons de valence. Liaisons représentées symboliquement par des tirets, chaque tiret représentant deux électrons. La logique conduit à douter de la valeur de ces formules où les liaisons de valence sont, d'ailleurs, distribuées avec le seul souci de les satisfaire (Caillère, Hénin, Minér. argiles, 1963, p. 23).
b)
α) Électron de valence. Électron périphérique d'un atome, responsable des liaisons de cet atome avec d'autres atomes. L'effet Zeeman anormal est un phénomène d'apparence très compliquée. Nous nous bornerons à le décrire dans le cas le plus simple, celui des atomes alcalins pour lesquels on peut considérer le spectre visible comme émis par l'électron le plus extérieur, l'électron de valence (L. de Broglie, Théorie quanta, 1959, p. 243).
β) Bande de valence. Bande de faible énergie pour laquelle les électrons d'un métal ne participent pas à la conductibilité électrique. Lorsqu'on élève la température, l'agitation thermique du réseau peut faire passer un électron de la bande de valence dans la bande immédiatement supérieure, appelée « bande de conduction » (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 304).
B. − P. anal.
1. ÉCOL. Valence écologique. Possibilité pour une espèce animale ou végétale de coloniser des milieux différents. La valence écologique d'un organisme peut varier au cours de son développement (Lar. encyclop. Suppl.1975).
2. IMMUNOL. Valence d'un antigène. ,,Nombre de molécules d'anticorps avec lesquelles la molécule d'antigène est susceptible de se combiner`` (Méd. Flamm. 1975).
3. INFORM., TÉLÉCOMM. Valence d'un code. ,,Nombre d'éléments distincts par leur nature employés dans un code pour constituer les combinaisons de code ou les groupes d'éléments de signal`` (GDEL).
4. LINGUISTIQUE
a) [Chez Tesnière] Nombre d'actants qu'un verbe est susceptible de régir. Valence verbale. Les verbes intransitifs ont nécessairement la valence 1 (Mounin1974).
b) Valence lexicale. ,,Indice de sélection égal au pouvoir d'un mot à se substituer à d'autres en contexte`` (Mounin 1974)
5. PSYCHOL. Puissance d'attraction (valence positive) ou de répulsion (valence négative) qu'un individu éprouve à l'égard d'un objet ou d'une situation. Valence et valeur de satisfaction sont étroitement liées. Un aliment aura une valence positive pour une personne qui a faim (Sill.1965).
REM. 1.
Valence-gramme. -V. rem. 1 b ε s.v. gramme.
2.
Valentiel, -elle, adj.,chim. ,,Qui concerne la valence; en particulier s'applique à la liaison par électrons des couches externes`` (Duval 1959). Électrons valentiels (Lexis1975).
Prononc. et Orth.: [valɑ ̃:s]. Homon. et homogr. valence1. Étymol. et Hist. 1. 1879 chim. (A. Wurtz, La Théorie atomique, Paris ds Bibl. sc. internat., t. 27, p. 56 et p. 155); 2. p. anal. a) 1921 « possibilité de communication, possibilité de liaison » (Warcollier, La Télépathie, p. 43 t p. 272); b) 1926 psychol. valence affective (R. Laforgue, Schizophrénie et schizonoïa in R. fr. de psychanal., 1reannée, no1, p. 7 ds Quem. DDL t. 29); c) 1936 biol. valence des gènes (Cuénot, J. Rostand, Introd. génét., p. 42); d) 1953 ling. (L. Tesnière, Esquisse d'une synt. struct., p. 5); e) 1969 écol. (Plais.); 1975 électron. et informat. (Le Garff); 3. 1927 p. ext. « faculté à exprimer une valeur ou notion particulière » (Dam.-Pich. t. 1 1968 [1911-27],100); 1932 (Ovio, Vision coul., p. 281: valences optiques [= valeurs élémentaires de stimulation]). Empl. comme subst. autonome de l'élém. -valence de termes de chim. comme monovalence (1868, v. monovalent étymol.) où la forme -valence trad. l'all. -valenz (cf. en 1865 quantivalenz, en 1868 subst. Valenz d'apr. NED Suppl.2, s.v. valence) ou -valentigkeit (1864, Wurtz d'apr. Cottez 1982). L'angl. avait trad. le lat. valentia « force, vigueur, courage, faculté » par les 2 formes valence et valency et les a employées d'apr. l'all. en chim. (1868 valence, 1869 valency ds NED Suppl.2, v. aussi NED), d'où l'empl. p. anal. de valence en psychol. (1917 ds NED Suppl.2). Bbg. Blanche-Benveniste (Cl.). La Complémentation verbale: valence, rection et associés. Rech. sur le fr. parlé: 3. Aix-en-Provence; Paris, 1981, pp. 57-98. − Happ (H.). Théor. de la valence et enseign. du fr. Fr. mod. 1978, t. 46, pp. 97-134. − Koch (P.). Verb, Valenz, Verfügung... Heidelberg, 1981, 400 p. − Kotschi (Th.). Verbvalenz im Frz. Beiträge zur Linguistik des Frz. Tübingen, 1981, pp. 80-122.