Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
VAILLANCE, subst. fém.
A. − Vertu dont fait preuve le guerrier courageux face au danger. Synon. bravoure, courage, générosité.Nos troupes se jetèrent du haut en bas des Pyrénées à leur façon, à la façon des torrents. Le succès rallia tout: sous la tente, l'honneur et la vaillance française ne laissèrent aucune place à ces projets qu'enfante l'oisiveté des garnisons et des camps (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 194).Tout me persuade que la victoire (...) sera due non à ceci ou à cela dont on aura fait un emploi plus judicieux, ni à l'aviation, ni à la supérieure vaillance des troupes mais bien à quoi que ce soit que nous ne connaissons pas encore, et qui défoncera l'adversaire par surprise (Gide, Journal, 1918, p. 654).
Acte, preuve de vaillance. Cet acte de vaillance fit reculer la multitude (Gobineau, Nouv. asiat., 1876, p. 161).
B. − Courage moral que l'on manifeste face à l'adversité, à la douleur, aux difficultés de la vie. Synon. courage, force, tenacité.J'ai envoyé tout de suite votre lettre à Angèle (...) Soyez sûr que sa vaillance est à la hauteur des chagrins et du devoir de sa situation (Sand, Corresp., t. 4, 1858, p. 148).Quelle vaillance il y avait dans cette élégante et menue petite personne! Il devenait indulgent pour les sottises que naguère il avait relevées en elle (Rolland, J.-Chr., Maison, 1909, p. 954).
C. − Vigueur physique, énergie, ardeur à vivre et à entreprendre. Synon. dynamisme, entrain.Il anticipait sur la joie du départ, il en pressentait l'entrain et la vaillance (Romains, Copains, 1913, p. 72).Il s'était levé de son banc avec un violent mal de tête. Sa belle vaillance du matin l'avait quitté. Il se sentait abominablement seul et le cœur tout gonflé de je ne sais quoi de saumâtre qu'il se refusait à appeler de la tristesse, mais qui remplissait de larmes ses yeux (Gide, Faux-monn., 1925, p. 994).
Prononc. et Orth.: [vajɑ ̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1155 « vertu guerrière, courage, mépris du danger » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 4926: mult esteit de grant vaillance); ca 1160 (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 3976: ne fu feme de sa vaillance); b) fin xives. « acte de courage, de bravoure, exploit » (Froissart, Chron., éd. S. Luce, t. 5, p. 50: vaillance d'armes; éd. G. Raynaud, t. 10, p. 69: ses vaillances); 2. fin xiie-déb. xiiies. « valeur, prix moral » (Chastelain de Couci, Chansons, éd. A. Lerond, XXV, 39, p. 181: Car vous estes de si tres grant vaillance); 3. 1858 « énergie, courage moral, résistance à l'adversité » (Sand, loc. cit.). B. 1. Ca 1160 « valeur, prix » (Moniage Guillaume, éd. W. Cloetta, I, 530: n'en porterés le vaillance d'un gant); 2. 1174-76 « équivalence » (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 4532: rendre [...] a vaillance). Dér. de vaillant*; suff. -ance*. Cf. lat. et b. lat. valentia « force de corps, vigueur; courage; faculté, capacité ». Fréq. abs. littér.: 271. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 463, b) 333; xxes.: a) 572, b) 233. Bbg. Goug. Mots. t. 1. 1962, pp. 115-118. − Schuchard (B.). Valor... Bonn, 1970, pp. 115-116.