Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
VACATION, subst. fém.
I.
A. − Temps consacré par un juge, un notaire, un expert à l'examen d'une affaire ou à l'accomplissement de certaines fonctions. Payer des frais de vacations. Le juge qui a assisté à l'audience d'hier, peut assister à une audience aujourd'hui; mais c'est une nouvelle vacation, qu'il faut payer sur nouveaux frais (Say, Écon. pol., 1832, p. 477).Les conseillers [nationaux], croyons-nous savoir, seraient rétribués « par vacations » et donc dans la mesure où ils tiendraient séance et fourniraient un travail effectif (L'Œuvre, 21 mars 1941).
En partic. Séance de vente aux enchères. [Nana] s'était donné l'émotion d'une vente, balayant tout, l'hôtel, les meubles, les bijoux, jusqu'aux toilettes et au linge. On citait des chiffres, les cinq vacations produisirent plus de six cent mille francs (Zola, Nana, 1880, p. 1471).Les deux premières vacations de printemps de Galliera concernaient deux collections de styles bien différents (Le Figaro littér., 1eravr. 1968, p. 40, col. 2).
B. −
1. ,,Séance de travail dont la durée s'exprime généralement en heures ou demi-journées, qu'une personne consacre à une activité rémunérée`` (Sournia 1973). Être payé sur vacations, en (heures de) vacations, à la vacation; le régime des vacations; tarif des vacations. Le régime du travail [des dockers] comporte soit des vacations de quatre heures, soit des périodes continues (...) de huit heures (M. Benoist, Pettier, Transp. mar., 1961, p. 174).
2. P. méton., au plur. Rémunération versée pour chaque séance de travail. Frais d'examen des malades, honoraires médicaux, frais de déplacement, vacations, matériel (Réformes Sécur. Soc., 1968, p. 16).
C. − Spécialement
1. INFORMAT. ,,Temps réservé à l'exécution d'une tâche`` (Ging.-Lauret 1982). Transmission à distance de fichiers à la vacation en dehors des heures d'exploitation du système (la nuit, le soir) (Ging.-Lauret1982).
2. RADIO, TRANSMISSIONS. Tranche horaire pendant laquelle un utilisateur peut émettre. Arris appelait au secours à chacune de ses vacations radio. Toutes les liaisons téléphoniques de l'Aurès étaient coupées (Y. Courrière, La Guerre d'Algérie, Le Fils de la Toussaint, 1968, p. 356).
II.
A. − Littér. Synon. de vacance (v. ce mot I C).Cet auditoire était en état de vacation, d'absence. Les yeux qui se baissaient vers les doigts rongés et tachés d'encre étaient sans regard (Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 92).
B. − Au plur., DR. Synon. de vacances judiciaires (v. vacance II A 1).Nous entrions en pleines vacations et mes affaires du palais me laissaient toute liberté (G. Leroux, Parfum, 1908, p. 14).Pendant les vacations, une chambre du tribunal ou de la Cour d'appel est chargée de statuer sur les litiges urgents (Lemeunier1969).
Chambre* des vacations.
Prononc. et Orth.: [vakasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1355 vacacions de droit « dispense de charges publiques » (Bersuire, Tite-Live, ms. Ste-Gen., fo126c ds Gdf.); 1370 (Oresme, Livre des Ethiques, X, 13, éd. A. D. Menut, p. 121: et par vacacion il entent repos ou cessacion de labeur ou de occupacion en negoces); 2. 1425, mai vacations « temps pendant lequel le parlement ou les tribunaux cessent leurs fonctions » (Ordonnance de Henri VI ds Isambert, Rec. gén. des anc. lois fr., Paris, Belin-Leprieur, t. 8, p. 700); 1611 chambre des vacations (Cotgr., s.v. chambre); 3. 1460, 5 août « état d'une charge qui est sans titulaire » (Reg. des Consaux, 1454-1461, Arch. Tournai ds Gdf.). B. 1. a) 1390 « occupation » (Gaston Phebus, Livre des Oraisons, éd. G. Tilander, 24, 4, p. 52); b) 1408 « action de professer un métier » (Texte ds A. Thierry, Rec. des monuments inédits de l'hist. du Tiers État, t. 2, p. 51); 2. 1402 « temps consacré à l'accomplissement de certaines fonctions (spécialement d'un homme de loi) » (Nicolas de Baye, Journal, éd. A. Tuetey, t. 1, p. 50); 3. 1668 subst. plur. « honoraires alloués aux gens de loi » (Racine, Plaideurs, II, 13). A empr. au lat. vacatio « exemption, dispense », dér. de vacatum, supin de vacare « être libre, inoccupé » v. vaquer. B dér. de vaquer*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér.: 17. Bbg. Gemmingen Arbeit 1973, pp. 126-130. − Quem. DDL t. 31 (s.v. vacation radio).