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UNICORNE, subst. et adj.
I. − Subst. et adj., ZOOL. (Animal) qui est pourvu d'une corne, qui n'a qu'une seule corne. Dans le rhinocéros unicorne adulte, le cœcum a plus de 0,649 de long (Cuvier, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 499).V. gnou ex.
♦ P. anal. Formant une allée de leurs couples alternatifs, à mes yeux s'offrent de monstrueux animaux. Face à face (...), béliers, chevaux unicornes, chameaux, éléphants (Claudel, Connaiss. Est, 1907, p. 73).
II. − Subst. masc.
A. − Animal fabuleux, licorne. Ceux qui s'en sont venus de là où la terre finit Arborent des plantes marines ou le plomb de la sonde et l'on voit flotter au-dessus d'eux L'Unicorne aux nageoires écarlates (Claudel, Tête d'Or, 1901, 3epart., p. 268).Une cathédrale, si grandiose fût-elle, me faisait le même effet, sous la carapace de ses sculptures, qu'une espèce de monstre préhistorique, unicorne ou dragon, qui eût été conservé à travers les âges (Lacretelle, Silbermann, 1922, p. 106).
B. − ZOOL. Licorne de mer ou narval. J'ai vu à bord du Rescue une dent d'unicorne [narval] longue de quatre pieds; le docteur Kane en a une de neuf pieds. L'animal en a deux, mais l'une semble croître aux dépens de l'autre (Bellot, Voy. mers polaires, 1863, p. 59).
Prononc.: [ynikɔ ʀn]. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1remoit. xiies. « licorne » (Psautier d'Oxford, 91, éd. Fr. Michel, 10); 2. 1765 « narval » (Encyclop. t. 17). B. Adj. 1805 zool. (Cuvier, loc. cit.). Empr. au lat.unicornis (comp. de unus « un seul », et cornu « corne »), « qui n'a qu'une corne », empl. comme subst. en lat. eccl. au sens de « animal fabuleux à une seule corne » (v. licorne). Fréq. abs. littér.: 10. Bbg. Skårup (P.), Arveiller (R.). Le mot fr. narval. R. rom. 1975, t. 10, pp. 281-292.