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* Dans l'article "UNANIMISME,, subst. masc."
UNANIMISME, subst. masc.
A. −
1. Rare. Fait qu'une chose soit de manière délibérée acceptée par tous, qu'elle obtienne un consensus général. L'unanimisme des concepts repose sur ce double présupposé optimiste et intellectualiste que l'accord verbal entraîne forcément l'accord des pensées, rendant presque toutes les discussions inutiles (Jankél., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 184).
2. POL. Recherche et pratique du consensus. Unanimisme de façade. Le refus de ce qu'il [Fr. Mitterrand] appelle l'« unanimisme » ne doit pas l'empêcher de proposer au pays (...) une grande ambition nationale qui mobilise bien d'autres secteurs de l'opinion que ceux de ses partisans (Le Nouvel Observateur, 24 avr. 1982, p. 49, col. 3).
B. − HIST. LITTÉR. Doctrine littéraire, conçue par l'écrivain Jules Romains, affirmant le conditionnement des sentiments individuels par l'appartenance à de larges groupes humains et se fixant pour but la description des comportements collectifs et ceux de l'individu au sein de la réalité sociale et dans ses rapports avec les autres. Par unanimisme (...) entendez simplement l'expression de la vie unanime et collective. Nous éprouvons un sentiment de la vie qui nous entoure et nous dépasse (Romains ds H. Clouard, Hist. de la litt. fr. du symbolisme à nos jours, t. 1, 1952, p. 549).Ces états baladeurs qui traversent toute son œuvre [de Dostoievski], passent d'un personnage à l'autre, se retrouvent chez tous (...), nous font pressentir quelque chose qui serait comme un nouvel unanimisme (Sarraute, Ère soupçon, 1956, p. 41).
Prononc.: [ynanimism̭]. Étymol. et Hist. 1905, avr. (Romains, Les Sentiments unanimes et la poésie ds Le Penseur, p. 124: Je crois qu'il y a place dans l'art pour un « unanimisme »); 1905, déc. (Id., Réponses à G. Périn ds R. littér. de Paris et de Champagne: Que les circonstances me gardent de fonder l'unanimisme! Mais si, comme je le crois, nul autre courant plus énergiquement dirigé dans le sens de l'époque ne s'affirme, puisse ce que nous appelons l'unanimisme, l'unanimisme sans fondateur et sans théoricien, régénérer avec des chefs-d'œuvre la poésie actuelle). Dér. de unanime*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér.: 14.
DÉR.
Unanimiste, adj. et subst.,hist. littér. a) Adj. Qui appartient, qui se rapporte à l'unanimisme. Mouvement, œuvre unanimiste. J'ai eu la satisfaction de voir à l'étranger, particulièrement en Russie et en Amérique (où Mort de Quelqu'un est traduit depuis près de vingt ans) s'épanouir certains des principes de composition que j'avais essayés, et, d'une manière plus générale, se développer chez nombre de jeunes romanciers une technique de roman qu'il faut bien nommer « unanimiste » (Romains, Homme bonne vol., 1932, p. XIV).b) Subst. Partisan de l'unanimisme. Les unanimistes tentèrent donc d'exprimer dans leurs œuvres l'individualité des divers groupes humains, tels que les locataires d'un immeuble, les spectateurs massés dans une salle de théâtre, les membres d'une même famille, etc. (Arts et litt., 1936, p. 40-2). [ynanimist]. 1reattest. 1908 (Romains, À propos de l'Unanimisme ds La Gde Revue, t. 50, p. 393: [Zola] n'était-il pas plus un romantique en retard qu'un « unanimiste » en avance?); de unanimisme, suff. -iste*. − Fréq. abs. littér.: 12.
BBG.Blois (J.). Les Néol. ds l'hebdomadaire L'Express ... Néol. Marche. 1980, no18, pp. 141-142. − Cuisenier (A.). Jules Romains et l'Unanimisme. Paris, 1935-1948, passim.