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* Dans l'article "TURLUTAINE,, subst. fém."
TURLUTAINE, subst. fém.
A. −
1. Synon. vieilli de serinette. (Dict. xixeet xxes.).
P. anal., fam. Instrument de musique. Cher petit fifre, quelles perçantes sonneries, quelles marches endiablées, quelles coquettes et pétillantes contre-danses vous allez siffler sur votre turlutaine! (Taine, Notes Paris, 1867, p. 208).
2. Chanson populaire, gai refrain. Titania la blonde et les folles chansons Des gais lutins (...) S'éveillent, emplissant l'air de leurs turlutaines (Lorrain, Modernités, 1885, p. 20).
B. −
1. Propos ou acte frivole.
a) Gén. au plur. Balivernes, sornettes. C'est la seule chose qui compte auprès de mes très chers collègues, quand même ce qu'on dit ne serait que turlutaines (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 225).Si la petite salope s'imaginait m'atteindre par de semblables turlutaines! (Céline, Voyage, 1932, p. 263).
b) Acte empreint de fantaisie, de déraison. À défaut de livres rares, On en rencontre de bizarres Quelquefois, témoin celui-ci: C'est les « Fables de La Fontaine » Que, dans sa triste turlutaine, Certain seigneur grammairien Mit en bon françaisc'est-à-dire Son français à lui... Pauvre sire! (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 217).
Faire des turlutaines. Faire des fredaines, des bêtises. C'est la position qui convient à une femme qui a fait des turlutaines (...) Elle a commis une faute avant son mariage (Labiche, Le Plus heureux des trois, 1870, I, 12, p. 38).
2. Idée fixe. Synon. marotte, manie, lubie.Ç'a toujours été ma turlutaine De me mettre en travers de ces Croque-mitaine (Augier, Avent., 1848, p. 259).Sa femme, donc, s'éveilla dernièrement avec l'idée d'avoir un chien. Une lubie, quoi! une turlutaine! (Courteline, Vie mén., Am. de la paix, 1891, p. 250).
REM.
Turlute, subst. fém.,région. (Québec), Rengaine. Dans le jour, les choses allaient assez bien, à cause du travail. Et le travail se faisait comme un jeu, avec beaucoup de rires, de gausseries et de turlutes (F.-A. Savard, L'abatis, 1943, p. 60 ds Richesses Québec 1982, p. 2383).
Prononc. et Orth.: [tyʀlytεn]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1763 « serinette » (J. Cazotte, Ollivier, t. 1, p. 117: un instrument que l'on appelle la turlutaine de cour); 1778 (Montbeillard ds Buffon, Hist. nat., Oiseaux, t. 5, p. 11: de jeunes mâles [de l'alouette] qui, ayant été sifflés avec une turlutaine); 2. 1843 « lubie, manie, marotte » (Carmouche et Brisebarre, La Mère Gigogne, I, viii ds Quem. DDL t. 14). Dér., au moyen du suff. -aine (-ain3*), de turluter* ou de turlut (1680, Rich.: Turlut, s.m. C'est une sorte d'aloüette commune qui est apellée turlut à cause de son chant), mot d'orig. onomat. imitant le chant de l'alouette (cf. FEW t. 5, p. 464; Roll. Faune t. 2, p. 209; DEI, s.v. turlo).