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TRUST, subst. masc.
A. −
1. ÉCON. POL. Entente entre plusieurs entreprises pour établir un monopole de fait et revêtant des formes différentes selon qu'elles conservent ou non leur individualité. Réglementation des trusts. Les grands trusts pétroliers sont naturellement propriétaires de la plupart des navires-citernes (Le Masson, Mar., 1951, p. 107).
En appos. Holding trust. Aux États-Unis, les formes d'ententes les plus célèbres sont connues sous le nom de trusts. On distingue trois types de trusts: le voting trust réunit les actions de différentes sociétés (...) la fusion pure et simple consiste à dissoudre des sociétés existantes pour former une société unique (...) la holding trust, ou holding achète des actions de différentes sociétés et finit par jouer un rôle décisif dans chacune (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1968, p. 27).
Trust horizontal. Trust qui regroupe des firmes ayant le même objet (d'apr. Romeuf t. 2 1958).
Trust vertical ou intégré. Trust qui comporte des firmes complémentaires les unes des autres. Il allait faire un trust vertical, acheter une usine de papier pour ses boîtages, avoir sa propre imprimerie, sortir son hebdomadaire (Druon, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 43).
2. P. anal. En U.R.S.S., ensemble industriel, groupe d'entreprises soumis à une direction unique. Synon. combinat.Les usines d'état et les entreprises coopératives (...) sont groupées en trusts d'état (qui n'ont de commun avec les trusts capitalistes que la concentration technique) (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1966, p. 452).
B. − P. ext.
1. Cour. Coalition d'intérêts privés économiques, groupement de spéculateurs occupant une position dominante dans un secteur économique et accaparant les moyens de production et/ou de distribution correspondants. Oui, il s'agissait bien d'une bataille pour le trust des jeux (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 425).
2. P. anal. Accaparement, réunion de choses de même nature au profit d'une seule personne, d'un même intérêt. Je ne puis m'empêcher de songer à ce trust des cerveaux qui fut assemblé en Amérique et qui s'évanouit en discutant, au bout de quelques semaines (Valéry, Variété III, 1936, p. 260).
Loc. verb., vieilli. Faire le trust. Synon. de truster (v. ce mot B).Depuis ce moment-là, ma tante a fait le trust de toutes les peintures se rapportant aux Villeparisis véritables (...). Le château de ma tante est devenu une sorte de lieu d'accaparement de leurs portraits, authentiques ou non (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 294).
REM.
Trustard, subst. masc.,région. (Québec). Synon. de trusteur (dér. s.v. truster b).« Un petit trustard manqué ». Ce qui vous appartient m'apparquient et ce qui est à moué est rien qu'à moué (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 374).
Prononc. et Orth.: [tʀ œst]. Plur. des trusts. Étymol. et Hist. 1. 1888 (L'Économiste français, 5 mai, 555a ds Höfler Anglic.: Un trust est une association de personnes qui, étant engagées dans une même industrie, remettent à un comité directeur unique la direction de leurs diverses entreprises individuelles); 2. 1905 « monopole d'un produit » faire le trust de « avoir le monopole de » (J. Huret, Plages de Milliardaires, in En Amérique, p. 363 ds Rey-Gagnon Anglic.); 3. 1932 p. ext. « association, regroupement de personnes ayant une activité ou des intérêts communs » (Tharaud, Biens-aimées, p. 21); 4. 1933 « grande et puissante société d'un secteur de l'économie (non capitaliste) » les trusts du Kremlin (Morand, Champions du monde, p. 142). Empr. à l'anglo-amér.trust att. au sens 1 dep. 1877 (DAE et NED Suppl.2), spécialisation de sens de l'angl. trust désignant le fait de confier à un groupe de personnes l'administration de certains biens, empl. partic. de trust « confiance » issu d'un vieil angl. *trust « sûr » (v. NED, s.v. trust subst. et trust adj.). Fréq. abs. littér.: 49. Bbg. Becker 1970, p. 285, 327. − Bonn. 1920, p. 161.