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TROUVÈRE, subst. masc.
A. − HIST. LITTÉR. Poète qui, du xiieau xives., dans le nord de la France, composait en langue d'oïl des chansons de geste, romans, contes, ballades, etc., avec leur accompagnement musical, et qui restait généralement fixé auprès d'un grand seigneur et mécène. Le jeu des dés a été souvent chanté par les poètes et, dès le treizième siècle, le trouvère Rutebeuf en parle (D'Allemagne, Récr. et passe-temps, 1904, p. 66).On recueille avec intérêt ce récit des aventures fictives d'Aucassin parce que (...) l'inspiration du trouvère qui les a contées a pris son envol en partant de la réalité (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 119).V. aventure ex. 24.
En appos. avec valeur d'adj. Les ouvrages en langue trouvère qui ont été composés dans un dialecte provincial particulier (Sainte-Beuve, Prem. lundis, t. 3, 1835, p. 382).
B. − P. anal. Poète, chanteur appartenant à une autre époque. Synon. troubadour (v. ce mot B 1).Qu'un plus grand (...) te dresse un vers classique. Moi, je ne puis, chétif trouvère de Paris, T'offrir que ce bouquet de strophes enfantines (Verlaine, Poèmes saturn., 1866, p. 82).
P. plaisant. Il commença de chanter, un genou en terre, quelque chose qui ressemblait (...) à la romance de Chérubin (...). Les deux auditeurs riaient si fort que l'on n'entendait presque plus le trouvère ni sa guitare (Duhamel, Passion J. Pasquier, 1945, p. 49).
Prononc. et Orth.: [tʀuvε:ʀ]. Ac. 1762, 1798: trouverre ou trouveur; 1835: trouvère ou trouveur (id. ds Littré ,,On dit aussi quelquefois, bien que rarement, trouveur`` et ds Rob. 1985 ,,Certains emploient la forme modernisée trouveur``); Ac. 1878: trouvère ,,On a dit aussi, trouveur`` (id. ds Lar. Lang. fr. ,,[trouveur] s'est parfois employé pour trouvère (le fém. est alors trouveresse)``); Ac. 1935: trouvère. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 trovere « compositeur, auteur » (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 5192); ca 1225 trouvere (Gerbert de Montreuil, Tristan Menestrel, éd. J. L. Weston, 17565 ds Romania t. 35, p. 498); 2. 1670 « poète lyrique de langue d'oïl aux xiieet xiiies. » (Huet, Orig. des Rom., p. 158 ds Pougens ds Littré). Dér. de trouver* « faire des vers, composer un poème » (cf. a. prov. trobar « id. »); trovere est l'anc. cas sujet d'un mot dont troveor était le cas régime (1188 trovëors, Aimon de Varennes, Florimont, éd. A. Hilka, 13608). Fréq. abs. littér.: 64.