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TROMPETER, verbe
A. − Empl. trans.
1. Vx. Trompeter qqn.Assigner quelqu'un à comparaître. Trompeter un homme. [Le libraire Petit] avait échappé à l'arrestation en se cachant, et il avait été, comme on disait, sonné à son de trompe, trompeté par trois fois (Sainte-Beuve, Port-Royal, Paris, Hachette, t. 3, 1922 [1867], append., p. 629).V. décréter A 1 a ex. de Sainte-Beuve.
2. Vieilli, fam. Trompeter qqc.Divulguer, faire savoir, proclamer à grand bruit. Synon. claironner, proclamer.Trompeter une nouvelle. N'en donne [des papiers] qu'à ceux qui peuvent trompetter cela, et qui n'ont point d'intérêt à ce que la chose n'éclate pas (Courier, Lettres Fr. et Ital., 1818, p. 883).Si je recevais d'elle maintenant l'affront d'un refus, on croirait aisément ce que trompette déjà votre femme, à savoir que je suis un malhonnête et un malappris (Sand, Meunier d'Angib., 1845, p. 205).
3. [En incise] S'exprimer d'une voix éclatante. Une vive discussion venait d'éclater:Non, non et non, trompetait Rosenstein (Magnane, Bête à concours, 1941, p. 362).
B. − Empl. intrans.
1. [Le suj. désigne l'aigle] Pousser son cri. Quartier, où résonnent parfois les appels sauvages poussés par quelque bête de la ménagerie voisine: un ara qui crie, un éléphant qui barrit, un aigle qui trompette (Bourget, Disciple, 1889, p. 13).P. anal. Les oies sauvages qui trompettent (Cendrars, Lotiss. ciel, 1949, p. 155).
2. Rare. Sonner de la trompette. Le trompette trompettait, le violoniste violonait, la grosse caisse était un véritable virtuose d'énergie et de trépidation (Cendrars, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, 1929, p. 132).
Prononc. et Orth.: [tʀ ɔ ̃pεte], [-pe-], (il) trompette [-pεt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Ac. 1798-1878: (il) trompète, 1935: (il) trompette. Fér. 1768: trompetter. occurr. de formes trompetter, supra. Étymol. et Hist. A. Intrans. 1. av. 1342 « jouer de la trompette » (G. de Machaut, Remède de Fortune, 3910 ds Œuvres, éd. E. Hoepffner, t. 2, p. 143); 2. av. 1590 « crier (en parlant de la grue) » (Paré, Arim., 25 ds Gdf. Compl.); 1669 « id. (en parlant de l'aigle) » (Widerhold, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr. d'apr. FEW t. 17, p. 377b). B. Trans. 1. 1589 « faire savoir à grand bruit » (La Blanchardière, Larmes de la France, fo2 vods Gdf. Compl.); 2. 1611 « proclamer à son de trompe » (Cotgr.); 3. 1640 « sommer à comparaître, à son de trompe » (Oudin Curiositez). Dér. de trompette*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 13.
DÉR.
Trompeteur, adj. et subst. masc.a) Adj. et subst. masc., vx (Celui) qui sonne de la trompette. (Dict. xixeet xxes.). P. ext. ou plais. Qui actionne un avertisseur. Voici que passent les pompiers trompetteurs (Céline, Voyage, 1932, p. 103).b) Subst. masc., anat. Synon. vieilli de buccinateur. (Dict. xixeet xxes.). [tʀ ɔ ̃pεtœ:ʀ], [-pe-]. Ac. 1798-1878: trompeteur. Forme -tt- supra prononc. 1resattest. a) 1530 « celui qui sonne de la trompette » (Palsgr., p. 283b), b) 1721 anat. (Trév.); de trompeter, suff. -eur2*.
BBG.Brücker (F.). Die Blasinstrumente in der altfrz. Lit. Giessen, 1926, p. 23. − Vaganay (H.). Notes pour la lang. du 16es. R. Philol. fr. 1933, t. 45, p. 151 (s.v. trompeteur).