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TRINITAIRE, adj. et subst.
I.
A. − Adj., THÉOL. CHRÉT. Relatif au mystère de la Trinité. Mystère, théologie trinitaire. Monothéisme trinitaire chrétien (Weill, Judaïsme, 1931, p. 109).Ce que Pascal montre à travers les pénombres, c'est moins le Verbe du dogme trinitaire que Jésus dans son humanité (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 121).
P. anal. Composé de trois éléments d'égale importance. On trouve chez les auteurs du moyen âge une luxuriante végétation de symboles trinitaires, une sorte de psychologie symbolique où les facultés vont toujours par trois (Gilson, Espr. philos. médiév., 1932, p. 4).
B. − Subst. et adj.
1. HIST. RELIG. (Personne) qui croit à l'existence d'un Dieu en trois personnes, de manière orthodoxe ou non. Le système de Hegel a remis en vogue le dogme de la Trinité : panthéistes, idéalistes, matérialistes, sont devenus trinitaires (Proudhon, Créat. ordre, 1843, p. 170).
2. RELIG. CATH.
a) Au masc. Religieux de l'ordre de la Sainte-Trinité. Synon. mathurin1.Couvent, prieur de trinitaires. Les Trinitaires, à la rude chemise de serge, qui, jusqu'en 1267, n'eurent le droit de chevaucher que des ânes (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 52).En appos. avec valeur d'adj. Sous la compression du père Trinitaire, s'était effacée peu à peu, chez la pénitente, la grande, la haute, la si peu humaine idée du Dieu qu'elle s'était créée autrefois (Goncourt, MmeGervaisais, 1869, p. 252).
b) Au fém. Religieuse de plusieurs congrégations fondées sous l'invocation de la Sainte Trinité dont certaines sont implantées dans le midi de la France. [Geneviève] a quitté les Trinitaires de Marseille, en compagnie de trois religieuses de cet Ordre qui s'embarquaient pour l'Orient (Bosco, Mas Théot., 1945, p. 351).
II. − Subst. fém., BOT. Hépatique à feuilles trilobées. (Dict. xixeet xxes.).
REM.
Trinitarisme, subst. masc.,relig. chrét., rare. Doctrine fondée sur l'existence d'un Dieu unique en trois personnes égales et distinctes. Les Alaouites se distinguent des Chiites par les aspects syncrétiques (avec le christianisme) de leur religion. On trouve dans leur doctrine des traces évidentes de trinitarisme (Le Nouvel Observateur, 15 mars 1976, p. 44, col. 2).
Prononc. et Orth.: [tʀinitε:ʀ]. Att. ds Ac. 1694 et, de nouveau, dep. 1835. Étymol. et Hist. I. A. 1. 1561 subst. « celui qui croit en la Sainte Trinité » (Calvin, Instit. de la relig. chrét., Genève, p. 90 : Le nom de trinité a esté tant odieux a Servet [cf. Michael Servetus, De Trinitatis erroribus, 1531] [...] qu'il appelle gens sans Dieu tous ceux auxquels il avoit imposé le nom de Trinitaires [ne figure pas dans la 1reéd. 1541]); 2. 1680 id. « nom donné à des hérétiques qui professaient des idées non orthodoxes sur la trinité » (Rich.); 3. 1831 adj. dogme trinitaire (Chateaubr., Ét. ou Disc. hist., t. 2, p. 97). B. 1694 subst. masc. et subst. fém. « religieux, religieuse de l'Ordre de la Sainte-Trinité » (Ac.). C. 1839 adj. « que constituent trois éléments » (Balzac, Curé vill., p. 214 : Chacun pour soi, chacun chez soi, qu'est-ce que cela me fait? la sagesse trinitaire du bourgeois). II. Bot. 1836 (Ac. Suppl.). Dér. de trinité*; suff. -aire*. B, l'Ordre de la Trinité (Ordo Sanctae Trinitatis) a été fondé en 1198 par Jean de Matha pour le rachat des captifs chrétiens aux Infidèles (Théol. cath. t. 1, col. 2477, s.v. Augustin [règle]). Fréq. abs. littér.: 25.