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* Dans l'article "TREUIL,, subst. masc."
TREUIL, subst. masc.
A. − TECHNOL. Appareil servant à tirer ou à élever des fardeaux, constitué par un cylindre horizontal reposant sur deux points fixes verticaux, actionné par une manivelle à main ou par un moteur, et sur lequel s'enroule une corde ou un câble portant la charge. Treuil électrique; treuil à bras, à moteur, à engrenages, à vis sans fin; manœuvrer un treuil; élever les charges au treuil. Sans arrêt, on entendait le grincement des treuils montant les pierres de taille (Zola, Bonh. dames, 1883, p. 596).Sur le pont frais lavé, des marins, maniant un treuil au-dessus d'un trou béant, engouffraient des bagages dans la cale (Martin du G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 634).
Treuil différentiel. ,,Treuil dont le tambour a deux diamètres et une poulie mobile, le câble passant sous la poulie s'enroulant sur un cylindre et se déroulant de l'autre`` (Peyroux Techn. Métiers 1985).
En compos. Mototreuil. V. moto-1.
B. − Région. (Aunis). Pressoir. On distinguait les craquements du treuil où les hommes de corvée pressaient la vendange (Fromentin, Dominique, 1863, p. 12).
REM. 1.
Treuillage, subst. masc.,technol. Action de treuiller. Treuillage d'un planeur. En partic. Action de monter ou descendre des personnes à l'aide d'un filin actionné par un treuil lors d'opérations de secours, de sauvetage. Treuillage en hélicoptère (Le Monde, 19 janv. 1983, p. 14, col. 3).
2.
Treuillée, subst. fém.,région. (Aunis). Raisin soumis à l'action du pressoir. On était en train de couper la treuillée, c'est-à-dire qu'on équarrissait de nouveau la vendange écrasée par la pression des machines, et qu'on la reconstruisait en plateau régulier pour en exprimer tout le jus restant (Fromentin, Dominique, 1863, p. 12).
Prononc. et Orth.: [tʀ œj]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1282 truil « pressoir » (doc. Arch. Jura ds Gdf. Compl.); 1394 trueil (doc. Bibl. La Rochelle, ibid.); 2. 1376 id. « machine à élever les fardeaux » (Livres Roi Modus, éd. G. Tilander, 157, 61). Du lat. torc(u)lum « pressoir », devenu *troclum dans la lang. vulg. par métathèse de r; cf. le lat. médiév. truellum (ou troillium, truellium) domaine occit. anno 928 Cart. de Conques ds Nierm., et l'a. prov. troil « pressoir » 1182 Rouergue ds Brunel, no196, 15. Le sens 2 est issu de 1 p. anal. entre la poutre horizontale du pressoir et celle du treuil. Fréq. abs. littér.: 79.
DÉR.
Treuiller, verbe trans.,technol. Monter, descendre ou tirer (une charge) à l'aide d'un filin actionné par un treuil. Treuiller un blessé, du matériel. Parvenu à une dizaine de mètres de la houle, il treuille un Zodiac avec deux hommes à bord (Le Monde aujourd'hui, 27-28 janv. 1985, p. IV, col. 1).En partic. Faire décoller un planeur à l'aide d'un treuil. Treuillé à trois cents mètres ou plutôt, de nos jours, généralement remorqué par avion jusqu'à quatre ou cinq cents mètres, le planeur est « lâché » dans l'atmosphère (Jeux et sports, 1967, p. 1619). [tʀ œje], (il) treuille [tʀ œj]. 1resattest. a) 1197 fig. « tourmenter, maltraiter » [cf. T.-L.; moins prob. « tromper, duper », v. le gloss.; cf. aussi les var.] (Hélinant, Vers de la mort, éd. F. Wulff et E. Walberg, XXXVIII, 10: Bien est dont sainz Lorenz truillez, Qui fu rostiz et gräeilliez Et fist por Dieu de son cors haste); b) 1256 troiller la vendange (Arch. nat. J 192, Poitou ds Gdf.); c) 1964 « lancer un planeur avec un treuil » (Lar. encyclop.); de treuil, dés. -er.
BBG.Rice (C. C.). Romance etymologies and other studies... Chapel Hill, 1946, p. 44.