| TRANSHUMANT, -ANTE, adj. ÉLEVAGE A. − [En parlant d'animaux] Qui transhume. Moutons transhumants; bêtes transhumantes. Un de ces interminables troupeaux transhumants dont l'effectif dépasse parfois jusqu'à mille et deux mille têtes (Arène, Veine argile, 1896, p. 68).Empl. subst. masc. Le Bas-Languedoc envoie 60 000 transhumants sur le rebord oriental du Massif Central (Ph. Arbos, La Vie pastorale dans les Alpes françaises, 1922, p. 12).Empl. subst. masc. sing. à valeur de coll. Le bocage symbolise un équilibre entre un élément fixe, défensif, le champ, et un élément offensif mobile, le gibier sauvage, le transhumant, le bétail ou la charrue du voisin (Meynier, Paysages agraires, 1958, p. 186). B. − [En parlant d'une pers.] Qui transhume; qui emploie la transhumance comme système d'élevage. Il y eut aussi lutte entre les éleveurs transhumants et les éleveurs de moutons sédentaires (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p. 179).Empl. subst. masc. Depuis l'instauration du régime socialiste, les avantages offerts à la main-d'œuvre industrielle ont encore réduit le nombre de ceux qui acceptaient la vie de transhumants (Wolkowitsch, Élev., 1966, p. 123). C. − Élevage transhumant. Élevage qui se fait selon le système de la transhumance. La disparition des terrains de parcours de l'hiver s'accompagne d'un inévitable déclin de l'élevage transhumant (Wolkowitsch, Élev., 1966, p. 120). Prononc.: [tʀ
ɑ
̃zymɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Étymol. et Hist. 1791 (Procès-verbaux des Comités d'agric. et de comm. de la Constituante, de la Législative et de la Convention, éd. F. Gerbaux et Ch. Schmidt, séance 9 mai, t. 2, p. 229: bêtes à laine transhumantes [it. ds le texte]; troupeaux transhumants [it. ds le texte]). Empr. à l'esp.trashumante, att. dep. 1736 (Autoridades), part. prés. de trashumar (transhumer*). |