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TRAITEUR, subst. masc.
A. − Personne dont la profession consiste à servir des (grands) repas ou à préparer des plats à emporter.
1. Vieilli. Personne qui sert des repas chez lui. Dîner chez un traiteur; petit traiteur. Dans la première moitié du dix-huitième siècle, les gens de lettres mirent en vogue les dîners chez le traiteur; depuis lors, c'est chez le restaurateur que dînent les hommes de toutes les classes qui n'ont point de maison montée (Jouy, Hermite, t. 3, 1813, p. 88).M. A. avait pour cuisinier le meilleur élève de Ramier, traiteur habile qui florissait dans ces temps reculés (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 332).
2. Cour. Personne qui prépare des repas ou des plats à emporter, livrés et éventuellement servis à domicile. Antoine (...) l'envoya chercher un poulet rôti chez un traiteur du faubourg (Zola, Fortune Rougon, 1871, p. 282).En appos. Charcutier-traiteur, pâtissier-traiteur. Il se rendit chez un sien voisin, marchand de vin traiteur, s'enveloppa le front d'un linge trempé dans le sang d'un lapin et se fit porter par le gargotier et son garçon devant la première barricade (A. France, Pt Pierre, 1918, p. 185).
B. − Vx. Marchand qui fait la traite, qui négocie quelque chose. La plupart des Sauvages portent des croix pour ornements, et les traiteurs protestants leur vendent ce que leur donnoient les Missionnaires catholiques (Chateaubr., Voy. Amér. et Ital., t. 2, 1827, p. 95).
REM.
Traiteur-rôtisseur, subst. masc.Un de ces traiteurs-rôtisseurs qui tenaient alors ce qu'on appelait improprement une table d'hôte (puisque l'hôte ne mangeait point à cette table) (Jouy, Hermite, t. 3, 1813, p. 85).
Prononc. et Orth.: [tʀ εtœ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1628 « celui qui sert des repas » (Sorel, Polyandre, I, 322-323 ds Brunot t. 4, p. 509); 1758 « celui qui prépare des repas, des plats à emporter chez soi » (Font., Leibnitz ds Littré); 2. 1752 « celui qui fait la traite des noirs » (Trév.). Dér. de traiter*; suff. -eur2*. Cf. l'a. fr. traitor « guide » ca 1170 (Guillaume de St-Pair, Mont-Saint-Michel, éd. P. Redlich, 935) et traicteur « négociateur » 1275 (Arch. S 209, pièce 11 ds Gdf., s.v. traiteor) − xviies. ibid., répertorié par Ac. Compl. 1842 et Besch. 1846, du lat. médiév. tractator « écrivain, commentateur » (viiies.) et « celui qui négocie un traité » (xiiies., v. Latham), b. lat. id. « commentateur, exégète, prédicateur » (ives., v. Souter Later Latin). Fréq. abs. littér.: 72.