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TRADUCTEUR, -TRICE, subst.
A. −
1. Personne effectuant des traductions, transposant des textes d'une langue dans une autre. Traducteur de l'allemand, de l'anglais, de l'espagnol; traducteur de la Bible. L'écrivain qu'on traduit aurait certainement employé d'autres mots et dit des choses différentes s'il avait écrit dans la langue du traducteur (Green, Journal, 1947, p. 87).
En partic.
Professionnel chargé des traductions auprès des instances internationales. Le diplôme, délivré par le ministre de l'éducation nationale en fin de scolarité (durée un an en principe) à la suite d'un examen sévère, est le diplôme d'interprète ou de traducteur (Encyclop. éduc., 1960, p. 178).
Traducteur-juré; traducteur assermenté. Traducteur auprès des tribunaux (d'apr. Littré).
Empl. adj. En matière de traduction. La plus grande activité traductrice se manifeste actuellement en Russie (Arts et litt., 1936, p. 56-12).
2. P. anal.
a) Gén. au masc. [L'agent du procès est une pers.; avec compl. de nom] Celui qui expose, ou qui transpose une réalité concrète ou abstraite. Il y a dans les Pays-Bas une série très-nombreuse d'artistes (...) qui se sont faits les traducteurs fidèles de la vie intime de leurs contemporains (R. Ménard, Hist. Beaux-Arts, 1882, p. 219).Cette pièce, en réalité, était le cerveau de la maison et le grand jeune homme... qui parlait, lèvres serrées avec cet accent « sophistiqué » des universitaires, était le porte-parole, le haut-parleur, le traducteur mécanique et fidèle, des traditions (Vialar, Pt jour, 1947, p. 355).
b) [L'agent du procès est une chose] La sensibilité humaine se modifiant sans cesse pendant le cours des siècles, la Musique, sa fidèle traductrice, évolue parallèlement (R. Lenormand, Harm. mod., 1913, p. 8).
Empl. adj. Ainsi l'existence plastique de l'œuvre d'art est-elle essentielle. Son apparence n'est pas seulement traductrice d'une réalité spirituelle qu'elle incarne. (...) cette apparence acquiert sa vie et sa valeur propres (Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 389).
B. −
1. Subst. masc.
a) CYBERN. ,,Organe d'un système asservi qui transforme la grandeur d'entrée en une grandeur d'une autre nature qui est celle de la grandeur de sortie`` (Mathieu-Kastler Phys. 1983). Synon. transducteur (GDEL).
b) INFORMATIQUE
α) ,,Machine qui, à un mot pris dans un lexique, fait correspondre automatiquement un autre mot, et un seul, pris dans un autre lexique`` (Bureau 1972). Synon. traductrice (infra 2 a).Un extraordinaire rapport prix-performances. Elt 1000: le traducteur électronique Sanyo (Le Nouvel Observateur, 25 mai 1981, p. 137, col. 2).
β) ,,Programme d'ordinateur qui traduit d'un langage vers un autre, en particulier d'un langage de programmation vers un autre langage`` (Luca Micro-informat. 1984). Synon. programme de traduction (v. programme D 1 c).
c) TÉLÉCOMM. Traducteur télégraphique. ,,Partie d'un récepteur télégraphique qui restitue le texte d'un message à partir des signaux reçus`` (GDEL). Synon. translateur (ibid.).
2. Subst. fém.
a) INFORMAT. ,,Machine électronique qui fournit la traduction de mots d'une langue dans une autre`` (GDEL). Synon. machine à traduire*, traducteur (supra B 1 b α).La traductrice automatique du laboratoire de calcul de Harvard (V. A. Giuliano et A. G. Oettinger, 1958) possède, sur ruban magnétique, un dictionnaire russo-anglais contenant 22 000 racines de mots russes (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 116).
b) ,,Machine électromécanique à cartes perforées dont la fonction est d'imprimer en clair, dans le haut de la carte, les données qui y sont perforées`` (Le Garff 1975). La traductrice prélève par exemple des perforations et en tire des signes imprimés, mais perforations et signes ont la même signification (Berkeley, Cerveaux géants, 1957, p. 65).
Prononc. et Orth.: [tʀadyktœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1540 « personne qui traduit » (Amadis, éd. H. Vaganay-Y. Giraud, p. XVII: traducteurs trop corrompuz); 1643 fém. (Guez de Balzac, Lettre à M. Girard, 7 mai ds Œuvres, Paris, 1665, t. 1, p. 257: ni le Traducteur que la Traductrice de Virgile). B. Technol. 1. [1860 (s. réf. ds Pt Rob. 1967)] a) 1885 masc., télégr. (Télégraphe imprimeur de M. E. Baudot, Paris, p. 22: un traducteur qui [...] traduit [le signal] en signe typographique imprimé sur une bande de papier); 1898 (L. Montillot, Télégr. prat., p. 356: traducteur Baudot); b) 1951 fém. « machine à cartes perforées permettant d'imprimer en clair les renseignements correspondant aux perforations » (J. Favier et R. Thomelin, La Mécanographie, p. 70 ds Quem. DDL t. 30); c) 1964 masc., cybern. (Lar. encyclop.); 2. 1959 fém. « machine à traduire d'une langue dans une autre » (E. Delavenay, La Machine à traduire, Paris, P.U.F., p. 5: « traductrice électronique » ou « traductrice automatique »); 1979 (Sciences et Avenir, no389, juill., p. 18 ds Rob. 1985: une traductrice électronique, de la grosseur d'un livre); 1979 masc. (Le Point, 29 janv., p. 67b: En France, lancement du premier traducteur électronique, le 10 février prochain); 3. 1964 masc., informat. (Cros-Gardin); 1968traducteur de langage (Lar. encyclop. Suppl.). Dér. sav. de traduire* d'apr. le lat. class. traductor « qui fait passer (de l'ordre des patriciens dans celui des plébéiens) » Cf. l'ital. traduttore « personne qui traduit d'une langue dans une autre » (av. 1420, Domenico Da Prato ds Z. rom. Philol. t. 87 1971, p. 100). Fréq. abs. littér.: 295. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 598, b) 357; xxes.: a) 261, b) 395. Bbg. Dumas (H.). Lexicographe, terminologue, traducteur. Meta. 1974, t. 19, pp. 129-133. − Quem DDL t. 39.