| ![]() ![]() ![]() ![]() TOURNOIS, adj. inv. NUMISM. [En parlant d'une monnaie] Qui a été frappée à Tours et est devenue plus tard monnaie royale. Denier tournois. Douze marcs d'or!... cela fait, si je compte bien, six cent dix-huit livres tournois (Dumas père, Tour Nesle, 1832, V, 8etabl., 1, p. 81).Pour neuf années (...) et moyennant un loyer annuel de quatorze livres tournois (...) Jacques d'Arc et Jean Biget eurent la jouissance de la forteresse, du jardin, de la cour (A. France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 22).− Empl. subst. masc. Denier inférieur d'un cinquième à la livre ou denier parisis. (Dict. xixeet xxes.). Prononc.: [tuʀnwa], [-ɑ]. Homon. tournoi et formes du verbe tournoyer. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xiies. subst. « denier de Tours » (ici empl. comme terme de compar. entre différentes monnaies, pour référer à une valeur faible) (Raoul de Cambrai, éd. P. Meyer et A. Longnon, 728); 1370 solz Tournois (Ordonnances des Rois de France, t. 5, p. 319). Empr. au lat.Turonensis « qui concerne la région de Tours, c'est-à-dire le pays du peuple de la Gaule celtique nommé les Turons (lat. Turones ou Turoni) » (Forc. t. 6), en raison du fait qu'un atelier monétaire important existait en Touraine (v. aussi parisis); en b. lat. existait également l'adj. turonicus (ives., v. Forc. t. 6) forgé sur le coll. Turonus empl. par Tacite pour désigner ce peuple, d'où en lat. médiév. Turonica libra (xiiies.) à côté de solidus Turonensis (1158, v. Latham), v. aussi turonien. Bbg. Belz (G.). Die Münzbezeichnungen in der altfrz. Literatur. Strassburg, 1914, p. 61. |