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TOULOUSAIN, -AINE, adj. et subst.
I. − Adj. et subst. De Toulouse.
A. − (Celui, celle) qui habite Toulouse ou qui en est originaire. Gascon toulousain et fort en gueule, frotté d'ail et d'esthétique, artiste par la racine et jocrisse par la frondaison (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 44).Marie-Louise et Henriette étaient toutes les deux Toulousaines, pas du même milieu bien sûr, mais des payses quand même (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 108).
B. − [En parlant d'une chose]
1. Qui est propre à Toulouse, à sa région, à ses habitants. Cassoulet toulousain; dialecte toulousain; coutume toulousaine; région toulousaine. Ainsi qu'aux Cours d'amour du pays toulousain, Berceau du doux langage à la rime sonore, Vous voici donc avec l'archet et la mandore! (Coppée, Guerre Cent ans, 1878, p. 206).V. méridionaliser dér. s.v. méridional ex. de Michelet.
2. [Avec une valeur caractérisante] Qui présente certaines caractéristiques propres à cette ville, à sa région, à ses habitants. Il lit une feuille épaisse, une lecture lente, ennuyée, mais frappée d'un accent toulousain qui donne à ce débit glacé une cocasserie étonnante (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 82).
3. GASTR. À la toulousaine, loc. adv. Les préparations à la toulousaine, chaudes ou froides (...), comportent presque toujours tout ou partie des éléments ci-après: foie gras de canard, ris de veau, crêtes et rognons de coq, champignons et truffes glacés à la glace de viande (Ac. Gastr.1962).
II. − Subst. masc. sing.
A. − Région de Toulouse comprenant les départements de la Haute Garonne et du Tarn et Garonne. Lorsque du pays de la brique et du Toulousain on se rapproche du Bordelais, on ressent quelque chose de l'impression qu'on éprouve en passant de Picardie ou de Champagne dans l'Île-de-France: les maisons s'élèvent, les monuments se multiplient (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. fr., 1908, p. 373).
B. − LING. Dialecte, patois de Toulouse et de sa région. Je comprends parfaitement le toulousain qui ressemble infiniment plus à l'italien qu'au français; il me semble entendre un dialecte d'Italie (Stendhal, Mém. touriste, t. 3, 1838, p. 74).
Prononc.: [tuluzε ̃], fém. [-zεn]. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1150 ethnique adj. (Charroi de Nîmes, éd. D. McMillan, 697: le Tolosant Gautier; 748); b) ca 1160 subst. plur. li Tolsan (Alexandre décasyllabique, ms. Venise, éd. Elliott Monographs, no36, 7821); ca 1215 (Bertrand de Bar-Sur-Aube, Girart de Vienne, éd. W. van Emden, 2505: dant Hernaut ... De Toulosans ra asanblé foison); c) ca 1200 subst. sing. un Tolosan (Renaud de Montauban, éd. H. Michelant, p. 102, 25); 2. ca 1250 géogr. subst. (Doon de Mayence, éd. A. Pey, 7986, p. 241: [Garin de Monglane] Qui tout cel Toulousan de paiens delivra); 3. 1578 ling. adj. (Claude Odde de Triors, Rech. de la langue tolosaine, Toulouse, Colomiers [éd. J. B. Noulet, Toulouse, 1892]). Dér. du nom de la ville de Toulouse (lat. Tolosa; cf. a. occit. Tolosa 1181 ds Brunel, 189, 7, t. 1, p. 176; a. fr. Tolose 1176-81 Chrétien de Troyes, Chevalier de la Charrette, éd. M. Roques, 5808), d'apr. l'adj. lat. tolosanus « de Toulouse », Tolosani, subst. masc. plur. « les Toulousains »; cf. a. occit. Tolza subst. masc. plur. « id. » (ca 1130-1140 Fragm. d'une ,,Chanson d'Antioche`` en prov. ds Appel, VI, 28); Tolza subst. masc. « le pays de Toulouse » (1130-70 Jaufre Rudel, Chans., éd. A. Jeanroy, VI, 36); 1176 tolza « denier de Toulouse » (Arch. Hte-Garonne 101 H 1, fol. 4 c; cf. Brunel, 166, 7, t. 1, p. 155); tolosana adj. (1181 via tolosana « route de Nîmes à Toulouse » Brunel, 189, 3, t. 1, p. 176; 1514 spéc. lengua tholosana ds Vida de Nostre Salvador cité par R. Lafont, Chr. Anatole, Nouv. hist. litt. occit., Paris, 1970, p. 280). Fréq. abs. littér.: 50.