| ![]() ![]() ![]() ![]() TOUFFE2, subst. masc. ou fém. A. − Vieilli ou région. (notamment Lorraine). État atmosphérique chaud et lourd. Synon. touffeur.Sa peinture [de Crescent] faisait respirer le bois, l'herbe mouillée, la terre des champs crevassée à grosses mottes, la chaleur et, comme dit le paysan, le touffe d'une belle journée (Goncourt, Man. Salomon, 1867, p. 267). − P. méton. ,,Maladie dangereuse des vers à soie qui est causée par une chaleur trop forte ou trop soudaine`` (Nouv. Lar. ill.). La touffe représente un grave danger pour les élevages de vers à soie entassés et non délités en cas de vent du sud (Lar. encyclop.). B. − MINES ET CARR. L'acide carbonique (...) parfois appelé par les mineurs la touffe, est à la fois asphyxiant pour l'homme et impropre à la combustion des lampes [de mine] (Haton de La Goupillière, Exploitation mines, 1905, p. 685). Prononc.: [tuf]. Homon. touffe1. Étymol. et Hist. 1. 1780 « exhalaison pernicieuse dans les mines de charbon » (Morand, Art d'exploiter les mines..., IIepart., Sect. III,144 ds Brunot t. 6, 1, p. 403); 2. 1832 « coups de chaleur qui font périr promptement les vers à soie » (Raymond); 3. 1867 « état atmosphérique chaud et lourd » ici, au masc. (Goncourt, loc. cit.). Du prov. toufo, mêmes sens (v. Mistral), a. prov. estofar « étouffer, suffoquer » (xves. ds Levy Prov.), empr. à l'a. fr. estoffer (v. étouffer). |